La présence du gendarme, une nouvelle culture de la route et la réalisation de chaussées aux normes mondiales devraient résorber le nombre de victimes des accidents de la route. La lecture de l'histogramme, mis à la disposition de la presse par le commandement du groupement de la gendarmerie nationale de Biskra, laisse apparaître que le nombre d'accidents de la circulation routière survenus en 2008 a nettement baissé par rapport aux deux années précédentes. Mais, paradoxalement, celui des morts et des blessés sur les routes de la wilaya, durant la même période, a augmenté, et ce en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics pour rénover les routes et les réaménager en fonction des nouvelles données induites par le développement des centres urbains, la densification du trafic autoroutier et l'augmentation des échanges entre les villes. En 2008, l'on dénombre 408 accidents de la route, dans lesquels 112 personnes ont perdu la vie et 882 autres ont été blessées, à divers degrés. Avec 5 227 opérations de contrôle de la circulation routière, menées par les gendarmes en 2008 qui ont abouti au traitement de 28 397 infractions et de 13 471 délits, les accidents de la route deviennent une préoccupation majeure en termes de sécurité publique avec 3 170 retraits de permis. Une situation qui, pour le moins, devient explosive. Les causes de ces accidents sont, par ordre d'importance, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, l'inattention des conducteurs, la conduite à gauche, l'irrespect de la bande continu, le refus de priorité et les brusques changements de voie ou de sens. Pour 2009, le commandement du groupement de la gendarmerie nationale affiche la ferme volonté de poursuivre la lutte contre les accidents de la route et de faire baisser leur nombre par « une présence permanente des bridages de contrôle sur tout le réseau autoroutier, la répression rigoureuse de tous les délits et infractions liés à la circulation routière et l'instauration d'un climat de sécurité parmi des utilisateurs de la route », est-il noté. C'est que l'augmentation fulgurante du parc automobile, le mode de formation, souvent décrié par de nouveaux conducteurs, la vétusté ou carrément l'absence de panneaux de signalisation et de bandes sur de nombreux tronçons de routes et, surtout, l'état déplorable de certaines d'entre elles ou, du moins, leur inadaptabilité, comme le segment de la RN46 reliant Biskra à Tolga et Chaïba, celui de la RN83 rattachant Khanget Sidi Hadji, Zeribet El Oued, Aïn Naga et Sidi Okba au chef-lieu de la wilaya ou le CW reliant Sidi Khaled à Ouled Djellel, qui restent des routes hautement « accidentogènes », minent tout le travail de prévention et de répression.