Les nouvelles directives internationales ont établi des paramètres dans la gestion du diabète de type 2 liés notamment à la thérapeutique. Le rapport de l'ADA et l'EASD rendu public lors du 54e congrès de l'EASD à Berlin, en Allemagne, auquel ont pris part 15 000 spécialistes, plaide pour un nouveau modèle thérapeutique dans la prise en charge des diabétiques de type 2 en leur proposant des traitements adaptés basés sur des caractéristiques pour chaque patient, tout en incluant la prise en charge des maladies cardio-vasculaires, hypoglycémies, perte de poids ou encore coût du traitement. L'objectif recherché est d'éviter et de retarder les complications pour une meilleure qualité de vie. Le choix du traitement ajouté à la metformine est basé sur la préférence du patient et les caractéristiques cliniques. «Les caractéristiques cliniques importantes comportent la présence prouvée de maladie cardio-vasculaire athérosclérotique (MCVA), les autres comorbidités, telles que l'insuffisance cardiaque (IC) et la maladie rénale chronique (MRC) et les effets indésirables spécifiques des médicaments, en particulier les hypoglycémies et la prise de poids, ainsi que la sécurité, la tolérance et le coût», précise le rapport de l'ADA et de l'EASD, en ajoutant que l'intensification du traitement, au-delà de la bithérapie pour maintenir les objectifs glycémiques, nécessite la prise en compte de l'impact des effets indésirables des médicaments sur les comorbidités ainsi que du poids du traitement et de son coût. «Chez les patients qui nécessitent un effet hypoglycémiant plus important avec un traitement injectable, les analogues du GLP-1 seront préférés à l'insuline. Pour les patients avec hyperglycémie symptomatique extrême, l'insuline est recommandée», précise le rapport. Ainsi, de nombreuses études ont montré des résultats satisfaisants après l'utilisation de ces nouvelles molécules, notamment en terme de sécurité cardio-vasculaire. «Le taux d'hémoglobine glyquée a diminué en moyenne de 1 à 1,5% chez l'ensemble des patients traités avec l'analogue GLP1. Comme il prévient également les événements cardio-vasculaires», a-t-il souligné, en rappelant que les recommandations internationales axent justement sur la réduction des hypoglycémies, en l'occurrence chez les enfants et les personnes âgées en utilisant ces nouvelles classes telles que l'analogue GLP-1, SGLT2, etc. : «Il est important d'identifier et de cibler les sujets à risque cardio-vasculaire et prévenir ces accidents qui peuvent être fatals, sachant que la liraglutide réduit de 15% les accidents et les hospitalisations pour insuffisance cardiaque. De nombreuses innovations sont actuellement utilisées et ont montré leur efficacité sur la réduction de HbA1c et les complications cardio-vasculaires.» L'implication du patient diabétique, a-t-il précisé, est également essentielle dans la gestion globale de la maladie en respectant les conditions hygiéno-diététiques afin de lutter contre les facteurs de risque. «Ce qui réduit de 50% la mortalité. En plus de la prise de médicaments, on insiste sur l'hygiène de vie, notamment bouger plus et manger moins. Le diabétique doit comprendre la nécessité de respecter ces conditions pour pouvoir réduire les complications. La marche est ainsi recommandée avec 10 000 pas par jour», a-t-il rappelé, et de signaler qu'une étude d'un registre suédois a montré que les diabétiques, dont les facteurs de risques modifiables (obésité, diabète, hta, etc.,) ont été normalisés, présentaient le même pronostic que les non-diabétiques.