Effondrement d'un mur à Sétif... La ville de Sétif a été secouée, hier matin, aux environs de 9 h, par la chute d'une rambarde (garde-corps) d'un balcon situé au 5e étage d'un bâtiment de Diar Enakhla. Une cité de 203 logements, où s'entassent des centaines de personnes. Une jeune fille de 17 ans, qui a été surprise par une avalanche de gravats, a été évacuée en urgence vers le CHU de la ville où l'on a, dans un premier temps, diagnostiqué une contusion au dos. Par mesure de précaution, la victime sera maintenue en observation. A noter que les logements en question ont été construits en 1958, faisant office d'habitations de transit. Depuis, les quelques mètres carrés de chaque appartement de Diar Enakhla se sont vite transformés en « fourmilière » qui menace ruine. Ainsi, cet incident, qui n'est pas le premier du genre, doit faire réagir, et très vite, d'autant que les escaliers et les balcons peuvent à tout moment s'écrouler. Selon certaines indiscrétions, le dossier de démolition de Diar Enakhla et de recasement des locataires est pris en charge par les services de la daïra qui n'attendent, nous dit-on, que les résultats de l'expertise. Notons, à toutes fins utiles, que la capitale des Hauts-Plateaux a été le théâtre, samedi dernier, de l'effondrement d'un mur de clôture qui a fait deux morts. ... et d'un autre à Bougaâ De nombreux murs représentent, de par leur vétusté, un risque potentiel pour les habitants de Bougaâ. En effet, ces murs sont menacés d'effondrement à n'importe quel moment. Les éléments de la Protection civile ont d'ailleurs enregistré l'écroulement d'un mur d'une longueur de plus de 20 m, ce week-end, au souk hebdomadaire, près de la cité Bachtola. Cet affaissement, du aux dernières intempéries et aux vents violents qu'a connus la région, ainsi qu'à la détérioration du mur, construit il y a des décennies, a endommagé trois véhicules en stationnement. « Heureusement que l'incident a eu lieu à un moment où peu de gens circulaient ; il faut dire que la rue du souk est le passage principal des élèves du lycée Amar kheloufi », dira un habitant. Il convient de souligner que cette « calamité » n'est pas un cas isolé à Bougaâ. D'autres murailles menacent ruine. Les services concernés ont recensé un mur près de la mosquée Abi bakr Seddik , sise au centre-ville, menaçant ruine également, dans l'indifférence générale. Un deuxième, long de plus de 20 m et entourant le siège de la Protection civile, a été relevé au niveau de la cité des 100 logements, en plus d'un troisième au lieudit l'arrêt Boulegguen, de la même longueur, et de 3 à 4 m de haut. Tous ces murs représentent de potentiels dangers, pouvant causer de gros dégâts. En attendant la réaction des autorités concernées, la vie des citoyens tient à un souffle de vent. Kamel Beniaiche, L. Hammachi