Chaque fois que le parti de Belkhadem est confronté à un rendez-vous de grande importance, comme pour cette fois la présidentielle, les vieux démons resurgissent pour annihiler tout effort et faire échouer l'initiative escomptée. Jeudi dernier, après l'appel à la mobilisation des troupes à Djelfa en vue de jeter les bases d'un soutien en grande pompe au Président sortant, les « dinosaures locaux du parti », fossilisés politiquement toute l'année et honnis par la base militante, se mettent à nouveau à l'œuvre pour saborder la réunion qu'a tenue le mouhafedh, pour l'institution d'une cellule de suivi, en appelant au boycott. La plupart d'entre eux émargent pourtant au conseil national du parti. Certains disent que ces caciques qui ont déjà obtenu beaucoup de privilèges ont maille à partir avec le mouhafedh, par ailleurs très contesté, pour avoir été mis à l'écart par lui depuis qu'ils ont prouvé leur « félonie » en ayant roulé pour le RND aux dernières sénatoriales. Pourtant, après le Sénat, ce sont ces mêmes « cadres » qui ont eu droit à la confection des listes des locales, celles-là mêmes qui ont entraîné ce qu'il convient de dire pour la base du parti, qu'elles furent à l'origine de la grande débâcle du FLN. L'on se souvient que le RND numériquement faible à cause d'un ancrage léger dans la société par rapport au FLN a, néanmoins, décroché 19 communes contre seulement 7 pour le FLN sur 36. A cause de ces luttes de clans qui donnent du FLN l'image d'un parti usé, son rival de toujours n'éprouve aucune difficulté à lui damer le pion à chaque occasion. Consciente du risque de perdre davantage du terrain, la base du FLN, qui s'est réunie à son tour en marge du circuit formel, compte adresser au SG un compte rendu détaillé sur le diktat imposé, nous a-t-on dit, par « des pro Benflis » grâce à leur statut de membres du conseil national. A l'allure où vont les choses au FLN à Djelfa, Bouteflika devrait s'en soucier pour son score !