– La foire des produits algériens à Nouakchout : Plus de 170 entreprises exposent en Mauritanie Pour marquer son retour dans les manifestations régionales, l'Algérie organise à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 31 du mois dans la capitale mauritanienne la plus grande manifestation économique en dehors de ses frontières. Cette quatrième édition verra la participation de plus de 170 acteurs économiques nationaux, soit un nombre près de trois fois supérieur à celui de l'édition de 2017. Et ce, sur une superficie de 4000m2, Il s'agit pour les deux pays, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, d'une manière de «couronner les efforts communs pour intensifier les échanges commerciaux, à travers l'ouverture en août dernier du premier poste frontalier depuis l'indépendance respective des deux pays». Une ouverture qui a permis pour la première fois d'acheminer les produits algériens par route. Faudrait-il marquer d'autres pas dans la conquête des marchés voisins en assurant les conditions nécessaires ? Il s'agit aussi de la mise en place des bases d'une coopération économique intégrée avec les pays voisins. Plusieurs rencontres sont prévues entre les opérateurs économiques des deux pays pour examiner les opportunités de coopération et de partenariat. Cet événement permettra par ailleurs la valorisation du produit local et l'ouverture de nouveaux marchés pour les produits algériens en Afrique, notamment après l'inauguration du poste frontalier terrestre Mustapha Ben Boulaïd à Tindouf, une plateforme logistique stratégique pour l'Algérie et les pays d'Afrique à même de promouvoir les zones frontalières et faciliter le travail des exportateurs algériens souhaitant accéder aux marchés africains. Et ce, en attendant l'intégration économique maghrébine. Outre cette foire, la Société algérienne des foires et exportations (Safex) prévoit l'organisation de plusieurs expositions de produits algériens exportables au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso, au Gabon et en Egypte, avant la fin de l'année en cours, et ce, en coopération avec les partenaires activant dans les secteurs concernés. – L'Italie appelée à «respecter les règles» de la zone euro Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a appelé, hier, l'Italie à respecter les règles de la zone euro en matière de déficit et assuré que la France apporterait les précisions demandées par Bruxelles sur son propre budget. «Je dis à nos amis italiens que les règles sont les mêmes pour tous», a déclaré M. Le Maire lors d'une émission diffusée sur une chaîne télévisée publique française. «Nous avons fait un choix souverain, nous avons choisi souverainement d'avoir une monnaie commune», a-t-il poursuivi. «La contrepartie de cela c'est que vous ne pouvez pas faire n'importe quoi. Vous devez respecter les règles parce que si jamais vous faites n'importe quoi, ce sont ceux qui sont autour qui trinquent». Le gouvernement italien prévoit un déficit à 2,4% du PIB en 2019, contre 0,8% pour son prédécesseur, puis à 2,1% en 2020 (contre 0) et à 1,8% en 2021. Or, l'Italie ploie déjà sous une dette de 2 300 milliards d'euros, ce qui représente quelque 131% de son PIB, le deuxième ratio le plus élevé dans la zone euro. Cette décision a valu à Rome de voir sa note souveraine dégradée par l'agence de notation Moody's, passée vendredi de «Baa2» à «Baa3», le dernier niveau de la catégorie investissement. Interrogé par ailleurs sur la demande de précisions de la Commission européenne sur le budget français, Bruno Le Maire a minimisé les choses, en assurant que la France continuait à réduire son déficit. «Elle nous demande juste des précisions (…) Je veux rassurer tout le monde, ce n'est pas très grave, nous apporterons toutes les précisions», a-t-il déclaré. «Nous respectons nos engagements européens, nous réduisons les déficits, nous allons réduire la dette et nous pourrons grâce à cela réduire les impôts d'ici la fin du quinquennat, a-t-il poursuivi. Donc nous sommes sur la bonne voie et c'est grâce aux efforts des Français et je veux les en remercier». Les règles européennes imposent à la France de réduire le déficit structurel à hauteur de 0,6 point de PIB en 2019. Or, selon le projet budgétaire présenté par Paris, cet effort ne dépassera pas 0,3 point l'an prochain. – L'Allemagne pour un impôt minimum mondial Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, plaide pour une imposition minimale mondiale des bénéfices des multinationales, en visant les géants américains du numérique, au moment où Paris veut accélérer le pas pour les taxer en Europe. «Nous avons besoin d'un taux d'imposition minimum valable dans le monde entier et dont aucun Etat ne pourra se soustraire », a déclaré, hier, le ministre social-démocrate dans une tribune publiée par le journal Welt am Sonntag. Le ministre du gouvernement Merkel vise en particulier les juteux bénéfices réalisés par les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) et autres plateformes numériques comme YouTube ou Airbnb, qui échappent grandement au fisc des pays où ils exercent principalement leur activité. «Le numérique aggrave un problème que nous connaissons bien avec la mondialisation et que nous essayons de contrecarrer : la localisation des bénéfices vers des contrées fiscalement avantageuses», explique le ministre. M. Scholz explique avoir lancé une initiative pour aider les Etats à réagir au dumping fiscal d'autres Etats, en s'appuyant sur les travaux de l'OCDE sur le sujet. «Nous avons besoin de mécanismes coordonnés qui empêchent un déplacement des revenus dans les paradis fiscaux», plaide-t-il, jugeant aussi que l'UE accuse un retard en la matière. La proposition de M. Scholz intervient en pleine tension commerciale internationale avec les Etats-Unis, alors que Berlin aurait à craindre un retour de bâton américain visant notamment l'automobile allemande, en cas d'attaque frontale contre des emblèmes de la Silicon Valley. L'Allemagne a déjà affiché sa réticence face au projet français visant à taxer les GAFA à hauteur de 3% des revenus tirés de certaines activités, en particulier la publicité et la revente de données personnelles.