1018 exposants, dont 276 éditeurs nationaux, participeront à la 23e édition du Salon international du livre d'Alger. Placé sous le slogan «Le livre ensemble», le Salon international du livre d'Alger (SILA) revient dans sa 23e édition, du 29 octobre au 10 novembre prochain, au Palais des expositions des Pins Maritimes, à Alger. Le commissaire du SILA a donné, hier matin, une conférence de presse, au niveau de la Bibliothèque nationale d'El-Hamma, pour présenter l'ensemble de la programmation de cette édition. Ainsi, il a annoncé la participation de 1018 exposants, dont 276 éditeurs nationaux. Il est à noter qu'en raison de la crise économique qui secoue certaines entreprises, 19 maisons d'édition algériennes ne participeront pas au SILA. Quarant-sept pays participeront à ce rendez-vous livresque, dont, entre autres, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Arabie Saoudite, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Cameroun, le Canada, le Congo, la Croatie, Cuba, le Danemark, l'Egypte, les Emirats arabes, l'Espagne, les Etats-Unis d'Amérique, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie et l'Inde. L'invitée d'honneur sera la République Populaire de Chine. 2000 titres seront exposés et 100 auteurs chinois seront présents, dont Mo Yan, prix Nobel de littérature 2012. Le commissaire du SILA a rappelé que pour «la première fois dans l'histoire du Salon international du livre d'Alger, un pays du continent asiatique, la Chine, figurera à la place honorifique. Et l'on peut dire que c'est d'abord un honneur pour le Salon. Avec la Chine, nous recevons en effet une grande amie de l'Algérie, dont la solidarité à son égard, durant la Guerre de Libération nationale, a été constante et précieuse», dit-il. Trois cent mille ouvrages, toutes disciplines confondues, seront mis à la disposition du public. Concernant le budget de la manifestation, Hamidou Messaoudi a indiqué qu'il était de l'ordre de 6 milliards de centimes, en baisse de 2 milliards par rapport à l'année dernière. La surface d'exposition est de 20 000 m², partagée entre trois pavillons : Central, Ahaggar et Casbah. L'orateur indique que si par le passé les rencontres et les conférences se déroulaient au niveau du pavillon central, cette année, elles seront délocalisées au niveau du pavillon G. Quarante conférences, rencontres et estrades seront à l'honneur. Soixante-cinq auteurs algériens et 21 auteurs étrangers viendront présenter et dédicacer leurs ouvrages. Parmi ces derniers figurent, entre autres, Jaber Asfour (Egypte), Maïssa Bey (Algérie), Dimitriou Stavroula (Grèce),Grecia Caceres (Pérou), Eduardo R. Izquierdo (Mexique), Waciny Laredj (Algérie), Mohamed Magani (Algérie), Rachid Boudjedra (Algérie), Choukri El Mebkhout (Tunisie), Charadine Majdouline (Maroc), Habib Sayah (Algérie), Pedro Enrique Martinez (Espagne), Driss Allouche (Maroc), Aïcha Kassoul (Algérie), Yahia Yekhlef (Palestine), Paola Caridi (Italie). Hamidou Messaoudi révèle que 54 livres ont été retirés par la commission de lecture, car tombant sous le coup de l'article 8 de la loi 15/13 relative aux activités et au marché du livre, promulguée en 2015. Cet article stipule que les activités d'édition, d'impression et de commercialisation du livre doivent s'exercer dans le respect de la Constitution et des lois de la République, de la religion musulmane et des autres religions, de la souveraineté nationale et de l'unité nationale, de l'identité nationale et des valeurs culturelles de la société, des exigences de la sécurité et de la défense nationale, des exigences de l'ordre public, de la dignité de l'être humain et des libertés individuelles et collectives. Le Salon international du livre d'Alger est le premier Salon arabe et africain. Il est aussi considéré comme la plus importante exposition du pays sur le plan de la fréquentation. Si pour la 22e édition 1,5 million de visiteurs ont visité le Salon, les organisateurs espèrent dépasser cette année la barre des 2 millions de visiteurs. Le cinéaste franco-grec, Costa Gavras, se déplacera au SILA pour signer ses mémoires intitulés Va là où il est impossible d'aller, parus récemment aux éditions françaises Le Seuil. A l'occasion de sa venue en Algérie, son film, Z, sera projeté au niveau de la salle Maâchi de la Safex. Dans le cadre de la célébration du 1er Novembre, une conférence portant sur le GPRA sera animée par d'éminents spécialistes, dont, entre autres, Mohamed Korso, Abdelmadjid Merdaci et Mohamed Abbès. Hamidou Messaoudi est revenu sur la polémique ayant trait à l'écrivain Kamel Daoud. Il rassure que les portes sont grandement ouvertes à cet écrivain. «Qui suis-je, dit-il, pour interdire l'accès à Kamel Daoud et à ses livres au SILA ? Je le respecte. Je ne lui ai jamais interdit de venir au Salon. Aucun autre auteur algérien n'a été empêché d'assister au SILA», martèle-t-il. Le commissaire du SILA est revenu sur l'augmentation des prix de location des stands à la Safex. Le prix du mètre carré est passé cette année à 3000 DA, comparativement à l'année dernière, où il était de l'ordre de 2000 DA. «C'est un prix préférentiel pour le livre, parce que pour les autres événements qui se déroulent à la Safex, le prix du mètre carré est de 5000 DA. Il y a une quinzaine de maisons d'édition qui construisent elles-mêmes leurs stands. Nous sommes en train d'étudier les voies et les moyens en direction de ces personnes lésées pour leur appliquer un tarif préférentiel», explique-t-il. Le commissaire du SILA a, une fois de plus, soulevé le problème de la vétusté des lieux de la Safex. Un espace qui n'a subi aucune rénovation, et ce, depuis sa construction en 1969. « J'espère qu'à l'avenir, nous aurons un espace plus grand et plus moderne, où tout le monde pourra exposer», espère t-il.