Le 21e Salon international du livre d'Alger (Sila) se tiendra du 27 octobre au 5 novembre, au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex) à Alger. Le commissaire du Sila, Hamidou Messaoudi, a déclaré hier lors d'une conférence de presse tenue à l'auditorium de la Bibliothèque nationale d'El Hamma à Alger que 50 pays, des quatre continents, dont l'Océanie (une première), prendront part au 21e Sila, devenu la plus grande manifestation culturelle algérienne, africaine et du monde arabe. «L'Inde, la Grèce, le Danemark et le Canada marqueront leur première participation, quant à la Russie, elle fera son retour au Sila après six années d'absence», a annoncé Hamidou Messaoudi. Avec une enveloppe budgétaire de 100 millions DA, qui marque une baisse de 50% par rapport à l'édition précédente, le 21e Sila regroupera 968 maisons d'édition, dont 265 algériennes, totalisant ainsi plus de 33 000 titres. «Une hausse de participation globale estimée à 5,4% par rapport à l'édition précédente», a estimé Messaoudi, en signalant la forte progression d'exposants étrangers et le double du côté algérien en passant de 145 en 2015 à 290 pour la présente édition. Pour ce qui est du Pavillon central et du lot de spéculation qu'il draine à chaque édition du Sila, le conférencier a affirmé que 50% des 8500 m² qu'englobe ce pavillon, soit 425 m², seront attribués à la partie algérienne. «Il y aura en tout 326 maisons d'édition dans ce pavillon, dont 152 maisons d'édition algériennes. L'autre moitié du pavillon sera répartie entre les maisons d'édition arabes et étrangères dont 200 m² attribués à l'invité d'honneur.» L'Egypte, invité d'honneur L'Egypte est l'invité d'honneur de ce 21e Sila. A cette occasion, une centaine d'éditeurs égyptiens représentant tous les domaines en plus des écrivains à succès tels que Salem Chahbani et Haithem Abdelfatah seront présents. Un hommage sera rendu à Naguib Mahfouz, le seul écrivain arabe à avoir décroché le Nobel de littérature en 1988. «A cette occasion, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et son homologue égyptien, Hilmi Enemnen, animeront une conférence conjointe sur les relations culturelles algéro-égyptiennes», a révélé Messaoudi. «Nous sommes très heureux et fiers d'être choisis par l'Etat algérien en tant qu'invité d'honneur de cette grande manifestation dédiée au livre. Et nous profitons de cette belle opportunité pour tisser des liens plus forts dans le domaine du livre, de l'édition et de la distribution entre nos deux pays», a souligné le consul d'Egypte en Algérie, Omar Abu Eich. Par ailleurs, concernant le règlement intérieur du Sila, Messaoudi a indiqué que plusieurs maisons d'édition ont été exclues cette année pour non-respectct du règlement intérieur de la manifestation lors de sa précédente édition (2015). «Les participants sont tenus de respecter le quota arrêté par le Sila», a expliqué Messaoudi. En outre, le comité de lecture indépendant du 21e Sila avait émis des réserves sur 131 titres d'éditeurs arabes. «Le comité de lecture du Sila est composé de représentants de plusieurs départements ministériels et a pour mission d'émettre des réserves sur toute publication faisant par exemple l'apologie du terrorisme ou incitant à la division ou portant atteinte à l'Algérie», a affirmé le président du comité de lecture du Sila, et directeur du livre au ministère de la Culture, H'ssen Mermouri. La Safex n'est plus le lieu idéal Ouvert de 10h à 19h, le Sila propose, comme à son accoutumée depuis deux décennies, un programme culturel et d'animation des plus riches pour satisfaire les férus du livre. Des débats, des rencontres culturelles, des conférences sur la situation actuelle dans le monde arabe, sur l'information et la culture,… sont au programme à travers les espaces de la Safex dédiés à cet effet. 100 romanciers invités, dont une soixantaine d'Algériens, dont, Waciny Laaredj, Amine Zaoui, Rabéa Djalti, seront présents. Un hommage sera rendu au défunt homme politique et militant Boualem Bessaïeh, décédé fin juillet et à nombre d'hommes de lettres algériens et arabes, à l'instar de Tahar Djaout. Deux journées seront également consacrées au grand cinéaste Costa Gavras, le réalisateur du film Z, tourné en Algérie dans les années 1960. Vu l'intérêt accordé à cette manifestation culturelle placée sous le slogan «Le livre, totale connexion», Messaoudi a déploré que le Palais des expositions des Pins maritimes ne correspond plus aux exigences d'un salon moderne de l'envergure du Sila.