A Ibouhran, un village de 1200 habitants, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, les conditions de vie ne se sont pas améliorées depuis des décennies. «Le village attend le gaz naturel, à l'instar des autres villages de la wilaya», disent les habitants d'Ibouhran. Ils souffrent encore de l'insuffisance de l'alimentation en eau potable, ne recevant l'eau qu'une fois tous les 10 jours, comme ils sont, en outre, à 50% sans assainissement. A Ibouhran, les villageois s'alimentent en eau à partir de la source naturelle Tala Bwadda. Les grandes souffrances des habitants, c'est à l'arrivée de la période hivernale, lorsqu'ils se retrouvent dans la contrainte de trimballer des bonbonnes de gaz sur deux kilomètres. Nos interlocuteurs déplorent également la sourde oreille des autorités quant à leur demande d'ouverture d'une piste agricole, datant de plusieurs années, car vitale pour le village», expliquent-ils. Les parents des élèves de l'école primaire du village soulignent l'absence de ramassage scolaire pour les écoliers habitant loin de leur établissement. La cantine scolaire ne compte pas de cuisinier à même d'assurer les repas aux enfants. En outre, l'unique stade du village, laissé sans aménagement, nécessite d'être tapissé de tuf et doté d'une clôture. En raison de tous ces manques, le comité du village a adressé un appel aux autorités compétentes. Plusieurs points de revendication ont été énumérés, se rapportant notamment au «glissement de terrain en certains endroits du village, aux menaces d'effondrement de poteaux électriques, à la nécessité de réaliser des gabionnages et des murs de soutènement, l'extension de l'école primaire, le ramassage scolaire..»