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Transition énergétique algérienne : Encore un retard à rattraper
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2018

La consommation de l'énergie électrique en Algérie enregistre une rapide croissance annuelle. Elle est passée de 70 748 gigawatts-heure (GWh) en 2016 à 75 675 GWh en 2017, soit une évolution de 5,5%.
Cette tendance haussière a obligé les pouvoirs publics à mobiliser de grands moyens et plus d'investissements pour la production de plus d'énergie électrique pour satisfaire les besoins internes. La plupart des centrales électriques du pays fonctionnent avec les énergies fossiles (gaz, fioul et diesel), qui sont à la fois polluantes et épuisables.
Dans le souci de préserver ses ressources en hydrocarbures et réduire leur pollution, ainsi que de garantir la sécurité énergétique du pays, les pouvoirs publics se voient actuellement obligés de se tourner vers d'autres moyens de production de l'énergie, notamment les renouvelables. Or, l'intérêt de l'Algérie pour ce type d'énergies remonte au milieu des années 1990.
A l'époque, un projet d'électrification à l'énergie solaire de 906 foyers répartis sur 18 villages isolés du Grand Sud, dans les wilayas de Tamanrasset, Illizi, Tindouf et Adrar, a été réalisé. Définition : «Selon la définition la plus courante, les énergies renouvelables désignent un ensemble de moyens de produire de l'énergie à partir de sources ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite de temps ou reconstituables plus rapidement qu'elles ne sont consommées.
Par opposition aux énergies fossiles (hydrocarbures).» Il aura fallu attendre jusqu'à 2011 pour que les pouvoirs publics décident enfin du lancement d'un programme intitulé : Programme national des énergies renouvelables et de l'Efficacité énergétique (Pneree). Dans sa partie Energies renouvelables, ledit programme est scindé deux phases.
Une première, qui s'étale de 2015 à 2020, prévoyant l'installation d'une capacité de 4525 mégawatts (MW) d'électricité. La deuxième, allant de 2021 à 2030, avec l'installation d'une capacité estimée de 17475 MW. Dans sa totalité, le Pneree aspire couvrir les besoins nationaux en matière d'énergie électrique à hauteur de 27%.
Le programme n'exclut pas aussi l'option de l'exportation. «La vision du gouvernement algérien s'appuie sur une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisables, comme le solaire et leur utilisation pour diversifier les sources d'énergie et préparer l'Algérie de demain», note-t-on dans la brochure du ministère de l'Energie.
A noter qu'entre 2011 et 2014, une phase dite d'”expérimentation“. Dans son segment dit “Efficacité énergétique”, le programme aura pour objectif la réduction de la consommation de l'énergie. Il devrait, selon les estimations, permettre des économies d'énergie de pas moins de 63 millions de tonnes équivalent pétrole à l'horizon 2030, ainsi qu'une réduction des émissions de CO2 à hauteur de 193 millions de tonnes.
Avantages et inconvénients des énergies renouvelables
Parmi les avantages phares des énergies renouvelables figure leur caractère infini. Elles sont aussi relativement bien réparties dans le monde et gratuites une fois les installations rentabilisées. Les EnR sont propres et sans émission de CO2.
Par ailleurs, les EnR ont aussi des inconvénients. Elles sont caractérisées par leur intermittence. Le soleil ou le vent ne sont pas disponibles tout le temps. Elles sont aussi diffuses et difficiles à capter, peu rentables économiquement et nécessitent un haut savoir-faire technologique. Dans le monde, trois pays maîtrisent les technologies des EnR : l'Allemagne, les USA et l'Espagne.
Mise en œuvre du programme des énergies renouvelables (EnR)
Le programme algérien des EnR s'articule essentiellement sur l'exploitation des deux types d'énergies, le solaire et l'éolien. Ce choix est dicté par des considérations géographiques et climatiques. La durée d'ensoleillement sur l'ensemble du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement.
Cette durée pourrait atteindre les 3900 heures sur les Hauts-Plateaux et le Sahara. Quant à la ressource éolienne, elle est variable d'un endroit à l'autre sur l'immense territoire algérien. Dans le même programme, d'autres types d'énergies renouvelables sont aussi mises en valeur, tel le CSP (Concentrated Solar Power), c'est-à-dire, des centrales qui concentrent les rayons du soleil à l'aide de miroirs afin de chauffer un fluide caloporteur qui permet en général de produire de l'électricité.
L'Algérie compte aussi exploiter la biomasse, qui est issue des matières organiques. A travers différents processus, ces matières génèrent de l'énergie électrique ou des biocarburants. En bas de l'échelle, on trouve la géothermie, qui consiste à utiliser la chaleur du sous-sol et des sources d'eau chaude, pour produire de l'électricité par vapeur.
Ainsi présenté, le Pneree est plus qu'ambitieux, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Cependant, entre les déclarations des politiques et la réalité du terrain, il y a un grand fossé. Depuis la phase d'expérimentation en 2011 à nos jours, la capacité installée n'est que de 343 MW. Lors du 1er Congrès international sur les énergies renouvelables, qui s'est tenu en Algérie au début du mois d'avril de l'année en cours, des experts dans le monde de l'énergie, avaient déploré le caractère marginal des investissements de l'Algérie dans ce domaine. Selon eux, l'Algérie accuse un retard par rapport à d'autres pays de niveau comparable.
Plus tard, au mois de mai, le PDG de Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida (SKTM), la filiale de Sonelgaz chargée de la concrétisation du Programme national de développement des énergies renouvelables, vient contredire toutes les déclarations alarmistes des experts. Il avait jugé, dans une déclaration à l'APS, que la stratégie algérienne a jusqu'ici démontré son efficacité.
Elle consiste selon lui, à «mettre en place un écosystème et une industrie locale avec une intégration nationale progressive de tous les maillons de la chaîne de valeurs…». Toujours dans le justificatif, le ministre de l'Energie a estimé, récemment, que ce retard était même bénéfique pour l'économie nationale, car les prix des équipements ont considérablement baissé depuis le lancement du programme…


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