Les travailleurs de l'unité de production d'eau minérale et boissons gazeuses Ifri ont bloqué hier la RN26 à Ighzer Amokrane, chef-lieu de la commune d'Ouzellaguen, pour protester contre leurs actuelles conditions socioprofessionnelles. Les contestataires ont dû recourir à cette manifestation de rue, paralysant la circulation automobile durant cinq heures, en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire entre autres slogans : « Non à l'exploitation ! » « Nous revendiquons nos droits légitimes », « A tout travail, salaire »… L'employeur et la section syndicale de l'entreprise se sont réunis, dans la même journée, autour d'une table de négociations, en présence du chef de daïra d'Ifri-Ouzellaguen, du président de l'APC, de l'inspecteur du travail et du secrétaire général de l'union locale de l'UGTA, pour trouver un accord « qui arrange les deux parties ». « Nous nous sommes entendus pour reprendre dans les meilleurs délais et engager les pourparlers relatifs à la convention collective, notamment les salaires et le régime indemnitaire », dira Aït Saadi, secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de cette unité industrielle. M. Boughda, administrateur général, nous affirmera que l'employeur ne manquera pas de tenir, pour sa part, ses engagements. Informés des résolutions de la réunion, les contestataires ont fini par libérer la voie à la circulation vers 14h et regagner leur poste de travail. L'entreprise n'a, pour ainsi dire, à aucun moment cessé son activité, n'enregistrant que quelques flottements lors des négociations.
