L'activité économique dans la daïra de M'chedallah, à l'est de la wilaya de Bouira, n'est pas soutenue par les pouvoirs publics. Il n'existe aucune zone d'activité (ZAC) dans les 6 communes de cette circonscription qui compte plus de 100 000 habitants. Les investisseurs privés, dans tous les domaines, font face au problème de l'inexistence du foncier pour réaliser leurs projets. Les jeunes de cette région sont privés des milliers de postes d'emploi qui auraient pu être créés. A Aghbalou, une municipalité de montagne peuplée par plus de 20 000 habitants, l'Etat n'a jamais investi dans le secteur économique. Il n'existe ni usine ni une quelconque unité de production sur le territoire de la commune. Idem pour Ahnif, Ath Mansour et Saharidj. Ces collectivités locales sont livrées à elles-mêmes et ne peuvent même pas lancer une opération de développement, faute de moyens financiers. La seule municipalité qui essaie d'échapper à cette règle est Chorfa. Des investisseurs privés ont pu relever le défi. Ils ont acquis des terrains avec leurs propres moyens et ont créé des entreprises qui embauchent des centaines de personnes. Malgré ces efforts, les pouvoirs publics avaient refusé au début de l'année d'accorder un projet de création d'une ZAC à Chorfa, pour des motifs dérisoires. Par ailleurs, la mini-zone d'activité de la commune de M'chedallah, également chef-lieu de la daïra, créée il y a une trentaine d'années, n'a été d'aucune utilité pour l'économie de la région. Les hangars de cette infrastructure ne sont pas occupés par de vrais investisseurs.
