Le développement local dans la daïra de M'Chedallah, 45 km à l'est de Bouira, a été passé en revue, hier, lors d'un conseil de wilaya qui s'est tenu à l'Insfp Haddad Mohamed de la commune M'Chedallah. Outre les directeurs de l'exécutif de wilaya, les élus locaux et la société civile ont pris part à ce conseil, présidé par le wali, M. Limani Mustapha, qui se déroule pour la première fois en dehors de la salle des conférences se trouvant au niveau du siège de la wilaya. Les présidents d'APC des six communes de la daïra ont été conviés à proposer des opérations à réaliser durant l'année en cours dans le cadre du plan communal de développement (PCD). Dans leurs interventions, les maires des six communes ont pu énumérer plusieurs opérations qu'ils comptent inscrire en 2018 pour pouvoir répondre aux doléances des populations dans différents domaines, notamment l'AEP, les travaux publics, éducation, jeunesse, etc. La facture de ces propositions s'élève à des dizaines, voire à des centaines de millions de dinars. Pour la commune de M'Chedallah, M. Kaci Idir a demandé des projets qui coûteront au trésor public une cagnotte de plus de 160 millions DA. Idem pour les autres municipalités, à l'image de Saharidj et Aghbalou, deux communes de montagnes et qui ne disposent pas d'assez de commodités. Il faut souligner que les propositions qui ont été faites par les maires de ces communes n'ont reflété qu'une réalité d'un sous-développement chronique. Absence de foncier pour accueillir les programmes de logements, pour la création de zones d'activité et industrielles. La région de M'Chedallah accuse également un retard dans le secteur de la jeunesse. Des communes ne disposent pas de stades communaux, ni autres infrastructures sportives permettant aux jeunes d'exercer leurs disciplines favorites. En terme d'athlètes, toutes disciplines confondues, la daïra de M'Chedallah compte plusieurs champions dans des compétitions nationales et mondiales. Les communes les plus moins nanties et les moins dotées en équipements et infrastructures, ce sont Aghbalou et Ath Mansour. Ce sont les deux municipalités les plus pauvres de la daïra de M'Chedallah. Pour ce qui est d'Ath Mansour, M. Amrane Youcef, a déclaré que la commune a besoin d'un programme spécial de développement pour sa mise à niveau. Le P/APC a tenu à évoquer le cas de la station de Sonatrach qui est implanté sur le territoire de la commune d'Ath Mansour mais qui paie sa taxe sur l'activité professionnelle (TAP) au profit d'une commune relevant la wilaya de Bejaia. Le maire de Chorfa, quant à lui, n'a pas cessé de remettre en cause le mode de gestion de la commune lors du dernier mandat. Le P/APC estime que plusieurs projets ont été mal exécutés et que des deniers publics ont été dilapidés. Des représentants de la société civile ont eu droit à la parole lors de cette rencontre. Dans son intervention, le premier responsable de la wilaya a demandé aux édiles de faire des propositions qui vont être inscrites au cours de l'année. «Le programme de certaines communes ne sera pas réalisé en année. Ce sera possible en cinq années. Il ne faut pas s'attendre à ce que tout soit pris en charge. Je vous demande de hiérarchiser vos priorités», a demandé M. Limani. Ce dernier a également mis l'accent sur la nécessité d'accélérer la cadence quant aux projets de l'habitat rural dont ont bénéficié certaines communes. M. Limani affirme que les APC qui ne consomment pas leurs programmes dans les meilleurs délais risquent de ne pas bénéficier de nouveaux quotas de l'habitat rural et les communes qui ne disposent pas de foncier pour recevoir le logement social seront privilégiées.