Le Congrès international de pneumologie s'est déroulé, jeudi, à l'EHU d'Oran, avec la participation de plusieurs praticiens, chercheurs et experts venus de différentes wilayas du pays, mais aussi de l'étranger, principalement de France. Fait remarquable, cette 8e édition a drainé un public particulièrement nombreux Cette édition traite des thèmes qui sont d'une importance capitale, car ce sont des programmes de santé publique, à savoir le cancer du poumon, la broncho-pneumopathie et puis les allergies, qui sont devenues un véritable problème de santé publique, que ce soit chez nous en Algérie ou ailleurs dans le monde», indique le Pr Mansouri, responsable de l'EHU, estimant à l'occasion que le service pneumo de l'établissement qu'il dirige s'est «beaucoup investi dans la lutte contre le cancer du poumon à travers d'abord une consultation de sevrage au tabac et un dépistage précoce». Une unité spécialisée dans l'allergologie vient également d'être mise en place. Membre du comité d'organisation du congrès que préside le Pr Lellou, le Dr Nawel Gueza, qui prépare une thèse dans le domaine de l'allergologie, attribue le succès de cette édition qui a intéressé un public venu de services autres que celui de la pneumologie (réanimation, radiologie, etc.), à la diversité et à la richesse des thématiques proposées au débat. Affiner les connaissances, profiter des expériences des uns et des autres et voir comment, au final, intégrer les recommandations dans la prise en charge des malades est l'objectif visé par ce type de rencontres. «Chaque jour, nous recevons plus de 50 malades, entre les consultations et les urgences, mais le service pneumo accueille beaucoup de patients qui viennent, principalement, dans le cadre des évacuations, des wilayas voisines : Mascara, Aïn Témouchent, Chlef, Relizane, etc.», indique la même spécialiste, en marge de la rencontre, déplorant, par la même occasion, le manque de pneumologues pour faire face à cette pression. «La gestion des malades en état d'urgence est difficile car les capacités d'hospitalisation restent limitées, avec seulement 30 lits», précise-t-elle. Dans le domaine de la prévention, des campagnes de sensibilisation sont menées régulièrement, notamment en milieu scolaire et dans les médias (interventions à la radio locale), mais ces efforts restent insuffisants. La prévention concerne aussi les adultes afin de les motiver à consulter dès l'apparition des premiers symptômes. «Nous n'avons pas cette culture de la consultation et c'est pour cela que nous recevons beaucoup de malades qui viennent malheureusement au stade terminal pour établir un diagnostic», explique la même spécialiste. Et d'ajouter: «En milieu professionnel, les gens savent faire le lien lorsque, par exemple, ils toussent même en dehors des heures de travail ou que ces symptômes persistent même lorsqu'ils sont en congé mais, malgré cela, ils hésitent à consulter».