Sous le haut patronage du wali de Batna, le service de pneumo-phtisiologie de l'établissement public hospitalier a tenu, les 18 et 19 avril, la septième édition des journées auressiennes internationales de pneumologie, sous le thème “L'allergologie, la BPCO, les pneumopathies infiltrantes diffuses et les explorations en pneumologie”, avec la participation de plus de 350 spécialistes, dont des chefs de service pneumologie du pays et d'éminents spécialistes étrangers, entre autres les Français J.F. Dessanges, C. Préfaut, C. Krespine et le Tunisien N. Gharbi. Ces journées s'érigent en forum annuel international de l'actualité en pratique pneumologique et ont traité par le passé le cancer bronchique, l'apnée du sommeil, la greffe pulmonaire, la pathologie pleurale et récemment les effets de la pollution sur le poumon. Elles ont consacré leurs travaux cette année à quatre axes, à savoir l'allergologie, les pneumopathies diffuses, la BPCO et les explorations endoscopiques. Trente-quatre communications, 17 posters et surtout des débats passionnants sur l'apport de la médecine factuelle en allergologie, l'asthme chez le sujet âgé, le traitement et le contrôle de l'asthme en Algérie. S'agissant des PID (pneumopathies infiltrantes diffuses), cadre nosologique, profil clinique et étiologique, les explications des experts étrangers et aussi et surtout l'apport du professeur Djebbar ont suscité un grand intérêt chez les participants, dont un grand nombre d'étudiants. Le troisième thème abordé est la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), maladie respiratoire chronique dont la cause la plus fréquente reste le tabagisme. Elle se définit par une obstruction permanente et progressive des voies respiratoires. Selon les spécialistes, la BPCO sera d'ici l'an 2020 la troisième cause de mortalité, en plus du fait que son poids sur la santé publique sera néfaste par sa morbidité, sa mortalité et les dépenses qu'elle engendre. En plus de la nécessité d'encourager la recherche sur cette maladie qui reste inconnue chez nous, on recommande tout d'abord d'impliquer tout le corps médical, du médecin spécialiste, au généraliste, infirmier… pour l'amélioration de la prévention de la maladie et sa prise en charge. Par ailleurs, le thème relatif aux explorations en pneumologie, des explorations endoscopiques aux explorations fonctionnelles, l'apport des spécialistes a suscité un grand débat, et la multireprésentativité des différentes spécialités et l'apport des étrangers ont été utiles. Les responsables des ateliers ont souligné la nécessité de passer la vitesse supérieure en ce qui concerne la recherche sur la BPCO, surtout que les services de pneumologie du pays ne disposent pas de statistiques sur la maladie dont la cause n'est pas seulement le tabagisme. M H