Le premier cas de paludisme, cette année, vient d'être enregistré. Il s'agit d'une Algérienne originaire de la wilaya d'Oran et mariée à un Guinéen. Elle aurait contracté la maladie après avoir passé un séjour en Guinée en compagnie de son époux. Orientée vers le service infectieux du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), la dame fut prise en charge à temps par l'équipe médicale, après confirmation des examens et autres analyses biologiques. Il convient de souligner que cette infection peut être fatale si elle n'est pas traitée à temps car ses complications peuvent être mortelles. Pour rappel, le service infectieux du CHUO, en sus du manque accru de moyens, notamment des médicaments antipaludéens, prend en charge en moyenne une dizaine de cas annuellement. Ce sont généralement des ressortissants africains ou des Algériens ayant séjourné dans les pays africains voisins, connus pour être des zones endémiques, à l'instar du Sénégal, du Niger et du Mali, pour ne citer que ceux-là. Les Algériens admis au niveau du service sont généralement des personnes engagées dans des missions religieuses de la Daâwa et qui font des missions de prédication et des voyages dans ces zones à risques pour ‘‘prêcher la parole de Dieu''. « Sans aucun traitement préventif, notamment des vaccins avant et au cours du voyage, ils s'exposent et contractent facilement l'infection », nous confiera un praticien. Les zones à risques Dernièrement, parmi les Algériens pris en charge dans ce cadre, on dénombre des concitoyennes mariées à des Africains qui effectuent de nombreux déplacements vers les pays africains identifiés comme zones endémiques. « Il y a de plus en plus d'Algériens qui ont pour destination de voyages l'Afrique noire. Il se trouve que, pour de tels voyages, des mesures préventives doivent être appliquées et respectées rigoureusement afin d'éviter une propagation de la maladie », ajoute-t-il. Une chimioprophylaxie basée sur un traitement antipaludéen à suivre rigoureusement une semaine avant le voyage, au cours du voyage et un mois après le retour est indispensable afin de s'assurer de la non-contamination. Pour rappel, cette infection contractée par la simple piqûre d'un moustique qui prolifére dans les zones humides a fait, dans un passé pas très lointain d'ailleurs, des ravages en Algérie. Le paludisme n'a pu être éradiqué qu'en 1985 après la mise en application d'un programme national de lutte contre le paludisme, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et qui s'est étalé sur presque deux décennies, de 1968 à1985.