Dans la soirée de mardi à mercredi, les usagers du tronçon routier Les Crêtes, non loin de la résidence du wali de Annaba, ont été victimes de jets de gros blocs de pierre ayant causé d'importants dégâts matériels. Ainsi, pas moins d'une vingtaine de véhicules particuliers ont été sérieusement endommagés. Cet acte de vandalisme caractérisé était l'œuvre de jeunes, des mineurs pour la plupart, qui s'étaient embusqués derrière les murs de soutènement des villas longeant la cité Les Crêtes. Ils ont agi de la sorte pour manifester leur mécontentement après le décès accidentel, dimanche dernier, d'un jeune de 24 ans suite à l'effondrement d'un pan de mur d'une vieille bâtisse construite en matériaux traditionnels dans le quartier populaire de Béni M'haffeur jouxtant ce tronçon. La perte d'un des leurs ne justifie pas pour autant les actes de violence dont ils sont les auteurs. Dans leur comportement condamnable, ils ont particulièrement ciblé les véhicules neufs et de standing qui symbolisent, à leurs yeux, les institutions de l'Etat. Les véhicules de service banalisés ou siglés de la police venue rétablir l'ordre public n'ont pas été épargnés. Pratiquement impuissants devant l'ampleur de la manifestation, les services de sécurité se sont postés à quelques pas de la résidence du consulat de France sans prendre la précaution de dévier la circulation afin d'éviter à d'autres véhicules le même sort. Et si l'on venait à les solliciter pour une intervention, les agents de police, apparemment dépassés par les évènements, se limitaient à orienter les victimes vers le commissariat central pour déposer plainte contre X. Parmi les victimes, on dénombre un employé du consulat tunisien dont le véhicule a été endommagé, selon sa déposition au commissariat de police. Rappelons que c'est pour la deuxième journée consécutive que le quartier populeux et populaire de Béni M'haffeur a été le théâtre de troubles violents fomentés par ses habitants, pour la plupart des femmes et des enfants. On croit savoir que les manifestants convoitent des logements sociaux érigés sur le site dudit quartier.