Les retombées de l'intoxication collective de la cité universitaire Nahas Nabil, survenue dans la nuit de lundi à mardi, ne cessent d'alimenter les débats à Constantine. On apprend de sources bien informées que la crème pâtissière est à l'origine de cette intoxication, après les résultats des premières analyses effectuées par le laboratoire des services d'hygiène. Cette crème a été trouvée dans des restes de pâtisseries servies en guise de dessert aux résidentes de la cité, lundi soir, dont le repas contenait du riz, du poulet, une salade, affirment nos sources. Le plus grave dans cette affaire demeure le fait que cette crème pâtissière, à l'origine de cette intoxication collective, a été utilisée dans la préparation de gâteaux de type « éclair », fournis clandestinement à la cité universitaire Nahas Nabil par une pâtisserie installée à la cité Boussouf, apprend-on des mêmes sources. Cette pâtisserie est toujours sous le coup d'une fermeture administrative, décidée il y a quelques semaines par les services d'hygiène de la wilaya, suite à d'innombrables défaillances constatées notamment en matière de respect des normes de préparation et le défaut d'hygiène, en plus des mauvaises conditions de conservation des denrées alimentaires périssables. Ceci suppose, selon nos sources, une complicité à certains niveaux des services des œuvres universitaires, qui ont permis à ce commerçant de livrer sa marchandise en dépit des sanctions qui lui ont été infligées. Cette affaire d'intoxication collective à la crème pâtissière est la seconde du genre, après celle enregistrée durant le mois de Ramadhan, où une quarantaine de cas ont été hospitalisés suite à la consommation de brioches préparées à partir d'œufs pourris. Notons que sur près de 400 résidentes de la cité Nahas Nabil intoxiquées et ayant reçu des soins, 7t étudiantes ont été gardées en observation au niveau du service des maladies infectieuses du CHU de Constantine. F. Raoui , S. Arslan