Fraîchement élu à la tête du Littoral Club Iflissen (LCI), Ferhat Aït Messaoud a déposé sa démission après la 10e journée du championnat de Tizi Ouzou dans sa division Honneur pour des raisons liées, selon le concerné, à une incompatibilité d'humeur avec son entourage. D'autres l'imputent à la récente circulaire ministérielle exigeant le niveau de terminale des postulants à la présidence d'un club. Si la dernière hypothèse s'avérerait juste, beaucoup de clubs placés à la même enseigne risquent le même sort. « Pourquoi laisser les clubs s'engager sachant que leur statut est non conforme à la loi ? », estiment les amoureux de la balle ronde à Iflissen. Ainsi donc, la masse sportive est dans l'expectative avec autant de désinvolture envers ces personnes animées de bonne volonté de hisser le niveau de ce sport plus haut. S'agissant du LCI, rien ni personne ne présageait un tel scénario. L'équipe battue, certes, sur son terrain par le leader, à savoir l'US Sikh Oumeddour par 2 à 1 lors de la 10e journée, carbure à plein régime surtout à l'extérieur comme en témoigne sa récente victoire contre l'USMDB Khedda par 4 à 1. Ferhat Aït Messaoud qui nous a lui-même annoncé cette décision, dit qu'elle est irrévocable. Prié de nous en fournir les causes justes de cette surprenante décision, le désormais ex-président déclare : « Effectivement, j'ai reçu un courrier émanant de la DJS invalidant notre AGE. Mais mon départ n'est pas lié à ce courrier. Mon ambition était de former une équipe bonne sur le double plan technique et sportif. Il y a ceux qui ont adhéré à ma vision des choses et d'autres non. » Visiblement très déçu par le tournant des événements de ces derniers jours qui ne l'ont pas épargné. Son entraîneur et quelques joueurs rencontrés à propos de cette « défection », sont tous unanimes à lui témoigner le bon travail accompli jusque-là dans toutes les catégories. Ils regrettent cette décision qu'ils imputent à la précipitation. « A chaud, estiment-ils, on peut commettre des maladresses, mais après le coup de colère, tout devient normal. Ce sont des choses qui arrivent dans tous les clubs ». Et d'ajouter « qu'il n'y a pas le feu en la demeure. Nous occupons une place que beaucoup de clubs doivent nous envier. Nous sommes convaincus que le LCI est un club respectueux des valeurs véhiculées par le sport ». Les amoureux du LCI estiment quant à eux que même si les hommes viennent et s'en vont, le club doit continuer à exister car il constitue une fierté pour toute la commune. Il est depuis pas mal d'années le réceptacle d'une masse juvénile conséquente. Il y a de belles choses qui se font avec des moyens dérisoires. Un sentiment que partagent du reste beaucoup de gens à Iflissen. Est-ce la fin d'une dynamique ? Est-ce le début des déboires ? Nous le saurons bientôt.