D'après un bilan de la direction de l'environnement, 1 359 t de déchets qualifiés de spéciaux et de dangereux sont recensés au niveau de la wilaya. Ils sont stockés dans des sites spécialement aménagés à cet effet, et ce dans l'attente de leur traitement qui répond, précise-t-on, à des procédures comme cela est précisé dans les dispositions de la loi 01-19 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets. Il ressort que 542 t et 388 m3 de déchets sont détenus par 13 établissements industriels, 464 t par des établissements de soins au nombre de 18, et 353 t de produits pharmaceutiques périmés recensés au niveau de 32 opérateurs spécialisés (pharmaciens et grossistes). Ces produits dangereux font l'objet d'une surveillance et d'un contrôle des plus stricts de la part des services chargés d'expertiser les conditions de stockage, notamment quand il s'agit de vérifier les transformateurs et accumulateurs électriques détenus, dans leur grande majorité, par les établissements industriels. Ils sont contrôlés par un comité Askarel piloté par le wali de Constantine et composé de représentants des services de l'environnement, de la Protection civile et de la santé. Il est utile de préciser que la dangerosité des huiles contenues dans ces appareils justifie largement les mesures prises pour assurer leur stockage dans les meilleures conditions possibles. Appelées polychlorobiphényles (PCB), ces huiles sont plus connues sous le nom d'huiles Askarel ; elles sont classées parmi les polluants les plus nocifs. Selon un expert en la matière, dès qu'elles chauffent, celles-ci libèrent de la dioxine dans l'atmosphère, une substance jugée toxique et hautement cancérigène. Au premier rang des établissements industriels détenteurs d'appareils à base de PCB, figure le complexe moteur-tracteurs (CMT) qui détient en stock 3 transformateurs, 13 accumulateurs, 7,2 m3 d'huiles contenant des PCB et 3,8 t de sable contaminé par les huiles Askarel. Le district carburant NAFTAL de Bounouara détient, pour sa part, 5 transformateurs à base de PCB, l'ENMTP Aïn S'mara 2 transformateurs et 50 t de terres contaminées par ces mêmes huiles. De son côté, la cimenterie de Hamma Bouziane en détient un. A partir de ces chiffres, un ingénieur de la direction de l'environnement estime que la situation a largement évolué par rapport à l'année 2004 au terme de laquelle une centaine de transformateurs mis au rebut avaient été recensés ; 38 d'entre eux étaient détenus par les établissements industriels de la wilaya. Depuis, une opération visant à l'élimination de ces stocks, a été diligentée par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire qui a confié cette tâche délicate à la Cofal, une entreprise française spécialisée dans ce type d'action qui a été scindée en trois étapes, depuis le recensement et la collecte des transformateurs mis au rebut jusqu'à leur neutralisation après leur transfert par convois sécurisés vers des stations de traitement situées sur le sol français.