La hausse mensuelle des prix est notamment due, selon l'Office national des statistiques (ONS), au renchérissement des prix des fruits et légumes, respectivement à raison de 15,7% et 12,6%. De 4,8% en août 2018, puis à 4,7% en septembre, le rythme annuel de l'inflation s'est tassé à 4,5% en octobre dernier, tandis qu'en variation mensuelle sur les deux derniers mois, les prix des fruits et légumes, mais aussi de la viande de poulet ont plutôt évolués en forte hausse, indiquent les dernières évaluations de l'Office national des statistiques (ONS). Ainsi, la moyenne des prix à la consommation en rythme annuel, c'est-à-dire le taux d'inflation moyen calculé sur une période de 12 mois, est passée de 6%, durant la période allant de novembre 2016 à octobre 2017, à 4,5% une année plus tard, selon la photographie générale des prix, telle qu'établie par l'ONS et diffusée hier par l'agence APS. En variation mensuelle, soit de septembre à octobre écoulés, la même source fait état d'une évolution globale de 1,2% des prix à la consommation, tirés notamment par ceux des biens alimentaires, qui ont grimpé de 2,4%, avec un pic de 4,9% pour les produits agricoles frais entre les deux périodes de comparaison. Cette hausse mensuelle, du reste très visible sur les étals, est due, selon l'Office des statistiques, essentiellement au renchérissement des prix des fruits à raison de 15,7%, des légumes à 12,6%, de la viande de poulet à 5,6% et enfin des œufs à 6%. S'agissant des prix des biens alimentaires industriels, soit des produits agroalimentaires, les données de l'ONS font ressortir en revanche une modeste baisse de 0,1%, alors que les prix des produits manufacturés ont enregistré, eux, une variation à la hausse de l'ordre de 0,3%, au moment où ceux des services marquent une relative stagnation. Dans le détail, l'ONS souligne, en outre, que les prix du groupe «habillement et chaussures» ont connu un renchérissement de 0,6%, tandis que ceux de la catégorie «éducation, culture et loisirs» ont augmenté de 0,4% durant le mois d'octobre dernier par rapport au mois précédent. De même, le groupe des «produits divers» a enregistré une variation haussière de 0,5%, indique encore l'organe national de la statistique, qui précise, par ailleurs, que les prix du reste des groupes de produits se sont caractérisés globalement soit par des variations modérées, soit par une tendance à la stagnation. A rappeler en définitive que le projet de loi de finances pour l'exercice prochain prévoit un taux d'inflation moyen de 4,5%, le gouvernement ne cessant de tenter de rassurer que sa politique de recours à la monétisation des déficits du Trésor par le biais de «la planche à billets» est suffisamment maîtrisée pour éviter qu'elle crée d'éventuelles dérives inflationnistes. Des pronostiques que ne partagent cependant pas certains observateurs et institutions internationales, telles que le Fonds monétaire international (FMI), qui dans ses dernières projections pour l'économie algérienne évoquait plutôt des niveaux d'inflation proches de 7% durant l'exercice à venir. Si les recours à «la planche à billets» sont maintenus comme principal moyen de monétiser les déficits, ils devraient être «plafonnés, limités dans le temps et adossés à un taux de marché» pour parer à d'éventuelles poussées inflationnistes, recommandait en ce sens l'institution de Bretton Woods dans ses derniers rapports sur les perspectives économiques de l'Algérie.