Les communes de la région d'Aïn El Hammam connaissent des perturbations dans les transports suite à des décisions qui ne prennent en compte que le gain facile. Il y a quelques jours, les transporteurs desservant les villages d'Aït Khlef, au départ de Aïn El Hammam, se sont distingués par une décision d'augmentation de 50 % du prix de la place. Les usagers, ne l'entendant pas de cette oreille, ont réagi dès le premier jour. Ils décident non seulement de refuser de payer les 5 DA supplémentaires mais aussi de boycotter les transports publics assurés par les fourgons. Durant tout le week end, ils se sont déplacés à pied jusqu'à Michelet. « Une fois que vous avez mis les pieds dans leur véhicule, les chauffeurs vous exigent de payer quinze dinars, quelle que soit la distance de votre itinéraire », nous rapporte un de ces protestataires. « Auparavant, nous payions dix dinars pour un trajet d'un kilomètre. Nous trouvons le coût excessif mais nous payions sans rechigner. Si nous ne réagissons pas aujourd'hui, ils reviendront à la charge dans quelques mois pour demander plus », ajoute un père de famille. « Les fourgons, c'est pour les pauvres, laminés par le coût de la vie. Les plus nantis possèdent des véhicules », signale un protestataire qui vient de redécouvrir les vertus de la marche, comme de nombreux habitants des villages concernés. Les transporteurs de la commune d'Iferhounene ont, quant à eux, observé une journée de grève, abandonnant les voyageurs aux taxis et aux fourgons d'Illilten qui n'ont pas pu faire face à la demande. Leur problème, nous rapporte-t-on, aurait pour origine « le refus de la direction des transport d'avaliser les dernières augmentations décidées par les chauffeurs exerçant sur la ligne Aïn El Hammam Iferhounene ». Les voyageurs d'Ath Menguellet attendent la même décision concernant les transporteurs de leur région, qui, depuis quelques mois, ont procédé au « réajustement » des prix.