Les résidents du plateau Loudha, qui compte un ensemble de 400 logements, ainsi que des habitations riveraines, ont procédé dimanche dernier, tôt dans la matinée, au verrouillage du portail du siège de l'APC de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Les employés de l'administration communale ont, après une attente de quelques minutes et face à la détermination des protestataires d'empêcher les fonctionnaires d'accéder à leurs bureaux, rebroussé chemin pour rentrer chez eux. «Nous avons attendu des années en croyant que notre cité est bien située dans le second pôle urbain de la commune et devrait, logiquement, bénéficier d'un aménagement adéquat. Malheureusement, ce n'est guère le cas. Les intempéries, qui se sont succédé, ont mis à nu l'état d'abandon du plateau Loudha. Les eaux pluviales ne sont pas canalisées en l'absence de caniveaux. Les habitations du rez-de-chaussée sont inondées à chaque averse. Chaque nuit, on se promène avec des torches en l'absence d'éclairage public. C'est nous qui cotisons pour acheter les lampes des candélabres, du ciment pour réparer les buses d'assainissement, entre autres. L'assainissement est défaillant, avec des fuites et des refoulements vers les habitations. Il n'existe pas de trottoirs ni de bitume sur les routes. Pire que ça, nous faisons face chaque soir à l'insécurité», dira un des protestataires. En effet, cette situation ne date pas d'hier. En matière d'insécurité, la polyclinique a toujours fait face, durant certaines nuits, à des énergumènes qui viennent importuner le personnel médical.