Le président Abdelaziz Bouteflika compte rester au pouvoir, durant le prochain quinquennat. C'est en tout cas ce qui ressort d'un message lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, Habba Okbi, devant les walis réunis aujourd'hui mercredi à Alger. « Certes, nous avons réalisé beaucoup de travail, notamment durant les deux dernières décennies où nous sommes parvenus à améliorer l'ensemble des indicateurs fondamentaux de développement. Néanmoins nous nous apprêtons, dans l'étape à venir, à nous aller vers un processus dont les enjeux sont le défi de la qualité, l'efficacité économique et l'intégration du développement durable », a déclaré le SG de la présidence au nom de Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat, selon ce même message, a ajouté « nous continuerons nos efforts car nous sommes convaincus que nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère avec de nouvelles priorités et des orientations différentes… ». Les formules « l'étape à venir » et « nous continuerons » laissent comprendre que le locataire d'El Mouradia, ou plutôt de la résidence de Zeralda, envisage de se représenter à l'élection présidentielle de 2019, en dépit de son état de santé. Cette option était affichée par les partis FLN et RND qui ne cessent d'appeler le président Bouteflika à « poursuivre son œuvre ». Le chef de l'Etat, à en croire ce message lu en son nom par Haba Okbi, n'a pas manqué de fustiger ses détracteurs : « Les manœuvres politiciennes que nous observons à l'approche de chaque échéance cruciale pour le peuple algérien est la preuve tangible de ces intentions inavouées, qui s'éclipsent dès que notre valeureux peuple leur tourne le dos ». La même source a ajouté, en s'adressant aux walis, « si certains réduisent les enjeux du présent et de l'avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent, pour des raisons obscures, de propager cette idée, vous savez, vous qui êtes sur le terrain, à relever au quotidien les défis sécuritaires et socio-économiques, que l'enjeu est beaucoup plus grand ». Il faut signaler enfin qu'une large frange de l'opinion publique et de la classe politique algériennes considère que le président Bouteflika, malade depuis 2013, n'est plus en mesure d'inspirer des messages, et encore moins à diriger le pays.