Le faux suspense autour de la date de l'élection présidentielle a pris fin hier. Elle aura lieu le 9 avril prochain. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vient de convoquer, après plusieurs jours de doute, le corps électoral et fixer la date du scrutin présidentiel. « En vertu des dispositions de l'article 154 de la loi organique relative au régime électoral, le président de la République a procédé, ce jour, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour jeudi 9 avril 2009 en vue de l'élection à la présidence de la République », annonce un communiqué de la Présidence. Ainsi, les candidats potentiels à cette course vers le palais d'El Mouradia n'ont plus que 15 jours pour constituer leurs dossiers et les déposer auprès du Conseil constitutionnel pour validation. « La déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quinze (15) jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral », stipule l'article 158 de la loi électorale. En plus des pièces nécessaires exigées par le même texte, les postulants doivent appuyer leurs candidatures par 75 000 signatures des électeurs ou 600 parrainages des élus des différentes Assemblées populaires. En procédant à la convocation du corps électoral, Abdelaziz Bouteflika a pris un certain nombre de mesures pour tenter de « donner un caractère de transparence à cette consultation populaire ». Il a instruit, indique le communiqué, les autorités et les agents de l'administration de « veiller en toute légalité et neutralité au bon déroulement de cette importante consultation ». « Cette instruction rappelle les garanties essentielles consacrées par la loi pour le déroulement du scrutin dans les conditions de transparence et de régularité requises. Elle met en évidence les mesures complémentaires visant à conforter la régularité de la consultation électorale. Elle insiste, enfin, sur le caractère impératif du strict respect des règles en matière de neutralité par les autorités et les agents publics », note ce document. Toujours dans le même souci, le chef de l'Etat a également réactivé la commission politique de surveillance des élections. En revanche, le président Bouteflika n'a pas répondu favorablement à la demande de la porte-parole du PT, Louisa Hanoune, qui lui a exigé de surseoir à la décision de faire venir des observateurs étrangers pour surveiller le déroulement du scrutin. Au contraire, le président de la République a instruit le gouvernement de saisir les organisations internationales, dont fait partie l'Algérie pour envoyer leurs représentants, le jour du vote. Ces organisations sont, bien sûr, l'ONU, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), l'Union africaine (UA) et la Ligue arabe. « Il demeure parfaitement clair que la réussite de la prochaine consultation électorale repose sur l'esprit civique des électrices et électeurs et sur une contribution responsable et loyale des partis politiques et des candidats », rappelle le communiqué.