Rappel des événements à Madagascar depuis la fermeture par les autorités fin 2008 de la télévision d'Andry Rajoelina, qui entretient des rapports tendus avec le régime du président Marc Ravalomanana depuis son élection à la mairie d'Antananarivo un an plus tôt. Décembre 2008 13 : la chaîne de télévision privée Viva, propriété de Rajoelina, est interdite. Créée en 2007, Viva a diffusé une interview de l'ex-président Didier Ratsiraka, évoquant la situation politique et socio-économique du pays. Ratsiraka est exilé en France depuis l'accession au pouvoir de M. Ravalomanana en 2002. 17 : Rajoelina appelle au respect de la liberté d'expression « bafouée ». Janvier 2009 17 : Rajoelina réunit plus de 20 000 personnes dans un parc de la capitale. - 23 : il dénonce une « dictature générale » et se présente comme porte-parole de la contestation politique. 25 : Ravalomanana déclare vouloir « rétablir l'ordre » et « sauvegarder la République ». « L'appel à la révolte et à la désobéissance civile correspond à un coup d'Etat » et « foule au pied les valeurs de la Constitution », dit-il. 26 : un rassemblement de dizaines de milliers de partisans du maire dégénère en émeutes et pillages dans la capitale. Les locaux de la radio nationale, deux centrales d'achat du groupe agroalimentaire Tiko de M. Ravalomanana et les locaux de sa télévision privée MBS, sont pillés et saccagés. 27 : 25 corps calcinés sont découverts dans les décombres d'une galerie commerciale incendiée la veille dans le centre d'Antananarivo, six dans une centrale d'achat du groupe Tiko. Rajoelina appelle à l'arrêt des manifestations. Ravalomanana l'appelle au dialogue. La radio Viva reprend ses émissions. 29 : journée « ville morte » à l'appel du maire qui veut prendre la tête d'une « transition démocratique ». 31 : devant des dizaines de milliers de partisans, Rajoelina se proclame en charge des affaires du pays. Ravalomanana réaffirme être « le Président ». Février 2009 3 : Rajoelina est destitué par le gouvernement. Il annonce qu'il proclamera le 7 février la liste de son « gouvernement » de transition. 4 : la Haute Cour constitutionnelle (HCC) se déclare incompétente pour examiner la demande de Rajoelina, visant à faire prononcer la déchéance du président. 7 : Rajoelina crée une « Haute autorité de transition », dont il prend la tête lors d'une manifestation de 20 000 personnes. Il nomme son Premier ministre, Roindefo Monja. La police tire : sept manifestants sont tués.