A l'origine de cette tragédie, nous a-t-on déclaré à la brigade de Gendarmerie de Barhoum, c'était lors de l'opération de démarrage d'une motopompe placée au fond d'un puits de 22 m de profondeur, motopompe à l'arrêt depuis deux mois, nous a-t-on précisé. Une première personne est descendue dans le puits pour la faire démarrer. Etourdie par l'émanation des gaz brûlés, a-t-on soutenu, cette personne n'est jamais remontée. Se sont succédé par la suite sept autres personnes, explique-t-on, l'une après l'autre dont trois de la même famille, toutes asphyxiées. L'intervention des éléments du secteur de la Protection civile de Barhoum n'a été d'aucun secours pour les sept personnes descendues aux enfers depuis quelque temps. Pis, la Protection civile a perdu deux de ses éléments dans cette opération de sauvetage, également morts par asphyxie. Face à cette tragédie, d'aucuns s'interrogent sur la prédisposition de ce secteur de la Protection civile de Barhoum en matière de dotation en équipement adéquat pour mener une opération de sauvetage de cette nature. Un élément de la Protection civile de M'sila, tout en reconnaissant une certaine défaillance en matière d'équipement (bouteilles d'oxygène) lors de cette intervention, nous a déclaré : «L'intervention de nos éléments s'est déroulée dans des conditions difficiles par le fait que le puits se trouvant dans la cour d'une maison, ne disposant que d'une petite ouverture, n'a pas permis à nos éléments d'opérer dans les meilleures conditions.» Renseignements pris, il semble que les sapeurs-pompiers morts ont fait leur intervention sans bouteille d'oxygène ni autre équipement adéquat.