Reconnu coupable du meurtre d'un jeune riverain, crime perpétré dans l'après-midi du18 août dernier au bourg de Kouchet El Djir, le dénommé B. Abdelaziz a été condamné, hier, à une peine de 20 ans de réclusion par le tribunal criminel. Selon l'acte d'accusation, ce narcotrafiquant notoire a, dans un premier temps, eu une altercation verbale avec sa victime, L. Mohamed, un adepte de l'haltérophilie, physiquement beaucoup plus fort que lui. Ce dernier n'aurait pas apprécié le fait d'avoir été apostrophé par son meurtrier et le lui a fait remarquer. Vraisemblablement, l'accusé aurait usé de ce subterfuge pour l'attirer dans un guet-apens et l'attaquer armé d'un coutelas. Il l'a poignardé à plusieurs reprises avant de lui perforer le cœur (selon les résultats de l'expertise médicale). La victime a succombé quelques instants plus tard lors de son transfert vers l'hôpital d'Oran. Un agent de police, demeurant dans ledit bourg et ayant eu vent du crime, aurait tenté de raisonner l'auteur pour qu'il se constitue prisonnier. En proie à une folie meurtrière, l'inculpé l'aurait attaqué avec une épée. Cette agression a occasionné au policier une blessure au niveau du visage d'une profondeur de 3 cm, qui lui a nécessité une incapacité de travail de 10 jours. Le mis en cause, qui s'est réfugié pendant plusieurs jours dans une zone boisée cernant partiellement les lieux du crime, a été appréhendé après plusieurs jours de cavale. Hier à la barre, il a réfuté en bloc les griefs retenus contre lui en argumentant son acte par le fait « d'avoir réagi instinctivement pour se défendre ». La présidente du tribunal lui a fait remarquer qu'il « a également blessé le policier pour se défendre ». Le représentant du ministère public a mis en évidence le caractère violent de l'inculpé, souligné par l'enquête de moralité, et ses antécédents judicaires avant de requérir la réclusion criminelle à perpétuité. L'avocat de la défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes, requête rejetée par le jury.