Lors de la récente session de l'APW, le wali de Chlef s'est contenté d'annoncer qu'un soutien de l'Etat était prévu pour les 18 000 familles occupant les habitations en préfabriqué construites suite au séisme de 1980. Toutefois, il n'a pas dévoilé le montant de cette aide qui devrait servir à la réhabilitation ou au remplacement de ces constructions qui présentent des risques certains pour la santé des habitants. Il a, en revanche, indiqué qu'une commission sera installée au cours de cette semaine pour mettre en pratique les dispositions prises dans ce domaine. Pourquoi s'obstine-t-on à garder le secret sur un droit légitime que les Chélifiens concernés réclament depuis des décennies ? Ces derniers, à force d'être abreuvés de promesses sans fin, ont fini par déchanter et ne semblent guère emballés par l'engagement des uns et les assurances des autres, surtout à l'approche de l'élection présidentielle. Ils veulent des actions concrètes qui mettraient fin définitivement à cette longue attente par une prise en charge effective et urgente de leur problème. Rappelons qu'au lendemain des émeutes qui avaient secoué, en d'avril 2008, les communes de Chlef et de Chettia – principales concentrations de ce type d'habitat – le gouvernement avait énoncé une série de mesures pour l'éradication de cette grande plaie. Pour l'heure, seul le volet relatif à la cession des « baraques » occupées par les locataires a pu être mis à exécution, comme le souhaitaient ces derniers qui ont refusé leur relogement dans de nouvelles cités en construction. Cependant, l'opération de dépôt des dossiers d'achat n'a pas touché l'ensemble des 6300 familles concernées puisque 1575 d'entre elles n'ont, à ce jour, pas souscrit à cette formalité pour des raisons diverses (accumulation de loyers antérieurs, litige familial, etc.).