L'Etat est prêt à mettre le prix pour peu que le dossier technique et d'architecture soit décortiqué et passé au peigne fin par des spécialistes. Nous voulons innover et construire des cités urbaines modernes, aérées et propres, qui n'auront rien à envier à celles d'outre-mer », avait-il déclaré jeudi a Chlef, lors d'une séance de travail consacrée au lancement de trois villes nouvelles dans le cadre du programme de remplacement des habitations en préfabriqué construites il y a 26 ans suite au séisme d'octobre 1980. Cette rencontre, la deuxième du genre qu'il préside depuis novembre 2005, a réuni la commission de suivi technique de cette opération, les membres de l'exécutif de wilaya et le président de l'APW. M. Hamimid a rappelé à cette occasion l'importance qu'accorde le président de la République à ce dossier qui s'inscrit, d'après lui, dans le cadre de la reconstruction définitive des régions sinistrées. Il s'agit de la fameuse troisième phase qui était programmée depuis 1986 mais qui n'a jamais vu le jour malgré les engagements des gouvernements successifs. Auparavant, le wali de Chlef, deux directeurs centraux du ministère de l'Habitat, les directeurs de l'OPGI, de l'urbanisme et de l'habitat ont présenté un exposé sur les différentes étapes franchies depuis février 2005 avant le lancement des trois villes nouvelles vers la fin de juin prochain. Ils ont déclaré unanimement que les dossiers technique et d'architecture sont fins prêts et que les bureaux d'études ont déjà été choisis avant le lancement, au cours de ce mois, des avis de sélection des entreprises de réalisation pour la réalisation de 6 300 logements, dont 5 000 sont financés par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades). Sur ce dernier point, le représentant du gouvernement a insisté sur une « mise en concurrence saine et transparente afin de mettre les entreprises a chances égales, d'autant que des entreprises étrangères sont intéressées par le programme de Chlef ». Celui-ci est cependant destiné aux locataires dont les biens sont gérés par l'OPGI et sera érigé dans les communes de Chlef et de Chettia qui totalisent le plus gros des logements en préfabriqué. Trois terrains appartenant à des exploitations agricoles, d'une superficie de 206 ha, ont été intégrés dans les réserves foncières urbaines pour les besoins de cette opération. M. Naït Saâda, directeur central au ministère de l'Habitat et membre de la commission de suivi technique, a expliqué à cet effet que « les sites retenus l'ont été dans le cadre des instruments d'urbanisme de manière à y construire des ensembles intégrés répondant au schéma d'aménagement et d'extension des villes de Chlef et de Chettia ». Pour les 12 000 autres sinistrés ayant acquis leurs logements contre le paiement d'un montant symbolique (5 à 6 millions de centimes l'unité), les pouvoirs publics ont prévu des crédits bancaires à des taux bonifiés allant jusqu'à 2 000 000 DA par famille. 12 000 familles oubliées Des crédits qui devraient leur servir pour la réhabilitation ou le remplacement de leurs demeures. « Si nous avons agi ainsi, c'est parce que les occupants ont refusé de quitter les lieux », dira le ministre. Cependant, le dispositif en question, qui a été pourtant retenu dans la loi de finances complémentaire de 2005, n'a toujours pas été mis en pratique au niveau des banques publiques. Parallèlement à ces deux options, une étude de restructuration des sites en préfabriqué a été lancée par les services de la direction de l'urbanisme et de la construction. Dans tous les cas, l'éradication totale de ce grand point noir (séquelles du séisme) n'est pas pour demain si l'on tient compte de la démarche suivie.