Des personnalité politiques, de nombreux élus, des membres de la société civile, amis et férus de la liberté d'expression et bon nombre d'anonymes – fidèles lecteurs d'El Watan – se sont rendus hier au cimetière Sid El Khier de Sétif où ont été inhumés notre ami et confrère Nabil Lalmi et son fils Akram, victimes, dimanche dernier vers 17h, du « terrorisme routier ». Sétif. De notre bureau L'accident tragique a été causé par un chauffard, conducteur d'un camion de dépannage. Celui-ci a causé d'incommensurables dégâts à une petite famille. Il a fait une veuve et trois orphelins. C'était une oreille attentive et une plume talentueuse, prenant la défense des laissés-pour-compte, des victimes du terrorisme lâchés par une tutelle sourde, des handicapés en quête d'une prise en charge. Nabil avait horreur des papiers commandés et des écrits de complaisance. Notre cher et regretté ami et collègue était un journaliste au sens noble du terme. La preuve, il était allergique à ceux qui aimaient caresser dans le sens du poil et ne laissait aucun répit à certains élus qui ne tenaient pas les engagements pris. Au fil des années, Nabil Lalmi s'est construit (en peu de temps) une réputation de grand journaliste, honnissant la médiocrité et la complaisance. La présence du wali de Sétif, du président de l'APW, des députés, des membres de l'exécutif, des professeurs du CHU, des confrères et à leur tête Omar Belhouchet, directeur d'El Watan, prouve que Nabil, qui va terriblement manquer à ses amis du bureau de Sétif, jouissait d'une grande estime dans la corporation et dans la vie de tous les jours. Adieu, l'ami. Adieu l'artiste. Nous ne t'oublierons jamais, compte sur nous pour poursuivre ton combat.