La wilaya de Tizi Ouzou présente de véritables opportunités d'investissement, pratiquement dans tous les secteurs de l'activité économique. Néanmoins, le développement et l'identification de ces potentialités dépendent de l'essor de chaque secteur. Le manque d'engouement des jeunes investisseurs, dans le cadre du dispositif de l'ANSEJ, dans certains segments, tels la pêche et l'hydraulique, renseigne sur l'absence ou le manque d'opportunités réelles à exploiter. Selon le directeur de l'antenne régionale de l'ANSEJ de la wilaya de Tizi Ouzou, Houcine Lamouri, « les directions de wilaya avec lesquelles nous travaillons dans une étroite collaboration sont appelées à clarifier leur situation et à développer les opportunités d'investissement. De notre côté, nous sommes là pour encourager les jeunes, à soutenir les idées émanant de nos jeunes et les accompagner ». Le nombre de projets agréés par la banque en 2008 est de 913, sur les 1182 dossiers validés par l'ANSEJ, soit un taux d'éligibilité de 77 %. Pour la même année, pas moins de 816 micro-entreprises actives ont été créées et 51 autres ont bénéficié d'une extension, ce qui donne une hausse appréciable de 25 % par rapport à l'année dernière, note notre interlocuteur. Les créneaux les plus prisés par les jeunes sont les prestations de services avec 230 micro-entreprises créées qui ont engendré pas moins de 660 emplois permanents. Ce segment a bénéficié également de 13 opérations d'extension générant 36 emplois supplémentaires. En deuxième position, vient le secteur du bâtiment et de la petite industrie avec respectivement 260 et 222 micro-entreprises mises sur pied, créant 908 emplois pour le premier secteur et 707 pour le deuxième. Par rapport à l'année 2007, le nombre des entreprises qui ont bénéficié d'extension a atteint un taux de 100 % avec 51 micro-entreprises qui ont créé 151 postes d'emploi, alors qu'il a été généré 82 postes dans le cadre de leur extension en 2007. Ainsi, ce sont 2573 emplois créés en 2008, soit 605 postes permanents en plus, par rapport à l'an dernier. Par ailleurs, les projets d'investissement dans le cadre de l'environnement connaissent un essor appréciable dans la wilaya de Tizi Ouzou, fait-on remarquer. Depuis le lancement du programme en 2005, de plus en plus de jeunes s'engagent dans la création de la micro-entreprise. Le créneau est, en effet, vièrge et son développement ne dépend que de la capacité des assemblées communales à assurer un plan de charge réel afin de garantir la pérennité du service. A l'initiative des communes comme Irdjen, Ouadhias, Aït Aïssa Mimoun, Aghribs, Mékla, à titre d'exemple, 6 micro-entreprises sont actives et 2 autres ont reçu l'accord de principe de la banque. Trois autres dossiers sont en cours d'étude au niveau de l'organisme financier. Les collectivités assurent la rétribution de ces opérateurs. Dans le segment du ramassage des ordures, 35 postes d'emploi ont été créés. Toutefois, dépourvu de ressources, les communes éprouvent beaucoup de difficultés à adhérer à ce genre de programme. Le secteur qui reste à la traîne est celui de la pêche. Depuis la mise en place du dispositif de l'ANSEJ, seulement 7 micro-entreprises ont vu le jour. Cette année, ce secteur n'a connu la naissance que d'une seule micro-entreprise qui emploie une dizaine de jeunes marins pêcheurs. C'est dire, que les côtes n'offrent pas encore toutes les conditions nécessaires et des opportunités pour attirer des investisseurs bien que les potentialités existent.