Des habitants du chef-lieu de la wilaya ont exprimé clairement leur mécontentement sur les réseaux sociaux face à une situation qualifiée de désastreuse. Les promesses d'avant l'élection de l'actuelle Assemblée populaire communale de Tébessa n'ont pas été tenues jusqu'à nos jours. La situation reste très en deçà des attentes d'une population laissée pour compte. Certains habitants de la ville ont exprimé leur mécontentement clairement sur les réseaux sociaux. Une manière de clamer leur désespoir et d'interpeller les autorités de la wilaya sur la situation catastrophique qui prévaut dans un chef-lieu qui continue inexorablement sa descente aux enfers. Ainsi, évoquant le ramassage des ordures ménagères, qui demeure un vrai casse-tête pour la mairie, ils rappellent l'insalubrité toujours omniprésente dans les quartiers de la ville. Le travail accompli par la municipalité dans ce domaine ne suffit pas pour endiguer toutes les saletés qui se répandent dans toute la ville. L'autre image de la dégradation de la ville est celle de ces rues éventrées, notamment durant la période des pluies se transformant en un véritable bourbier, à cause de la dégradation du revêtement des chaussées, les rendant ainsi inaccessibles. Ceux qui ont visité la ville de Tébessa, ces derniers temps, ont pu remarquer les tas de boue charriés par les inondations du mois de septembre dernier solidifiés dans plusieurs artères, sans être dégagés par les services concernés ou encore les habitants du quartier la Remonte, qui souffrent des eaux usées qui débordent depuis plus de deux ans. Lors d'une rencontre avec la presse, le P/APC Toufik Abada avait déclaré que la commune avait inscrit une trentaine d'actions pour l'aménagement extérieur et autres, mais ces projets tardent à être lancés. L'autre souci est l'élevage en milieu urbain qui tend à se banaliser avec le silence complice de ceux qui sont censés l'interdire par l'application de la loi. L'incivisme règne partout. Tébessa demeure parmi les wilayas où les aspects de la ruralisation sont visibles à l'œil nu dans plusieurs quartiers, où des citoyens procèdent à l'élevage des animaux de la ferme à l'image de ceux de la Route de Bekkaria, Mizab, la Concorde, les annexes universitaires et la cité Skanska. Parkings sauvages La mairie est la seule autorité habilitée à faire face aux petits délinquants qui se sont appropriés l'espace public et autoproclamés «parkingueurs». À Tébessa, le problème des parkings sauvages ne cesse de prendre des tournures dangereuses, au vu et au su de tout le monde. Pratiquement tous les espaces inoccupés ont été accaparés par des personnes avides de gain facile et rapide imposant «sous la menace» leur loi au grand dam des automobilistes. Cela se passe même devant les institutions de l'Etat, où des espaces ont été attribués à des voyous par les services municipaux. Ainsi devant la division communale au quartier Skanska, certains citoyens se sont rapprochés d'El Watan pour dénoncer les pratiques d'un « parkingueur », qui ne cesse de menacer les automobilistes venant se procurer des documents de l'état civil. Pour plus de précisions, nous avons contacté le P/APC qui affirmera : «Oui, j'ai autorisé un jeune à tenir cet espace pour générer des revenus aux caisses de la mairie ». Dilapidation du foncier Plusieurs dizaines de parcelles de terrain, dans les quartiers Trab Zah-wani, Djazzira, El Mizab et à El Merdja et autres ont été occupés illégalement par des inconnus, pour la plupart venus des localités avoisinantes pour y ériger des constructions anarchiques, mais les services municipaux n'ont pas levé le petit doigt pour arrêter ce massacre. Ce phénomène, qui ne date pas d'hier, a pris, ces derniers temps, des proportions alarmantes. En l'absence de contrôle de la part des services communaux, des revendeurs autoproclamés de parcelles entières de terrains continuent à ériger sans le moindre document officiel et en cachette des habitations anarchiques. Une fois le nouveau quartier érigé, les autorités vont être obligées, non pas de démolir, mais de le mettre en conformité avec la loi 08-15. Tébessa n'est plus celle des années 1970 et 1980. Elle se dégrade à une vitesse très rapide. Elle se clochardise au grand dam de ses véritables citadins, qui ne vivent que sur les bons souvenirs d'antan.