Les «parkingueurs» autoproclamés imposent sous la menace leurs tarifs Le phénomène deS parkings anarchiques «s'accentue le plus en été où les familles algéroises ont tendance à multiplier leurs déplacements». La lutte contre la prolifération des parkings anarchiques au niveau de la capitale demeure entière. Le nombre de ces derniers ne fait qu'augmenter. En effet, entre les mois d'août et décembre 2016, pas moins de 1200 parkings sauvages ont été recensés par les services de la sûreté de la wilaya d'Alger. Selon le lieutenant Ghoulam Gaânab, «environ 70% de ces parkings sont implantés au niveau des quartiers populaires de la capitale». Le phénomène, selon le même responsable, «s'accentue le plus en été où les familles algéroises ont tendance à multiplier leurs déplacements». Le premier facteur de la prolifération de ces parkings, explique le lieutenant Gaânab, est le fait que cette activité est devenue «de plus en plus lucrative pour ceux qui l'exercent». Les «parkingueurs» autoproclamés, avides de gain facile et rapide imposent sous la menace leurs tarifs au grand dam des automobilistes et au préjudice de la loi, pour ne pas évoquer les incidents et les incivilités découlant d'une telle pratique. Gaânab que l'agence Algérie presse service(APS) a interviewé hier «a fait savoir que 1273 contrevenants ont été appréhendés et traduits en justice dans le cadre des campagnes menées par les services de sûreté de wilaya pour assainir les rues de la capitale et garantir le droit des usagers de la route». Pour juguler le phénomène de la prolifération des parkings anarchiques, la sûreté de la wilaya d'Alger a multiplié, souligne l'interviewé de l'APS, les patrouilles au niveau des points noirs où des opérations de régulation de la sécurité sont engagées. La sûreté de la wilaya d'Alger a mis aussi à la disposition des citoyens un numéro vert 15-48 pour dénoncer les dépassements et agissements des usurpateurs de la qualité de «gardiens de parkings», a ajouté Gaânab. Les services de la sûreté ne travaillent pas toutefois seuls. «Ils oeuvrent en collaboration avec les autorités locales pour endiguer le phénomène du stationnement illicite, notamment par des mesures visant à réglementer l'activité et définir les emplacements qui répondent aux conditions d'arrêt des véhicules», a nuancé le lieutenant. A cet effet «de nombreuses commissions mixtes ont été mises en place pour élaborer une réglementation régissant les espaces de stationnement au niveau des communes». Dans ce cadre, «les services de sûreté urbaine ont procédé depuis 2013 au recensement des parkings illicites et les principaux points noirs de la capitale dans la perspective d'apporter des solutions définitives au problème de stationnement et pour conférer une meilleure mobilité à la circulation routière», a fait savoir en outre la source de l'APS. Ainsi, les personnes prétendant gérer un parking doivent, au préalable, se faire délivrer une autorisation des services communaux et déclarer leur activité aux services de sécurité et porter obligatoirement des gilets, des badges et remettre des tickets déterminant les tarifs aux automobilistes», explique-t-il. L'octroi de cette autorisation reste subordonné à plusieurs conditions liées notamment à la personnalité du postulant qui, entre autres, ne doit pas avoir d'antécédents judiciaires, de même qu'elle peut être retirée quand les rapports de police établissent qu'ils entravent le trafic routier ou l'activité commerciale. Dans un deuxième cas, le président d'APC annule cette autorisation lorsque le gérant d'un parking se rend coupable de violence et de quelque dépassement à l'égard des citoyens.