Une banale dispute entre un architecte chinois et un manœuvre algérien, travaillant au chantier dont la société chinoise CSCEC est en charge à la nouvelle ville universitaire à Ali Mendjeli, tourne au drame. Cela s'est passé dans la matinée du 4 mai 2008. Hier, devant le tribunal criminel, l'accusé, Fouad Assouli, âgé de 29 ans, s'est justifié par le fait qu'il n'avait pas supporté d'être humilié par le Chinois, lequel n'était pas satisfait de son travail. Suite à cela, celui-ci l' « insultera » en proférant des « grossièretés » à son égard, en plus de lancer le premier, une massue dans sa direction sans l'atteindre. Fou de rage, Fouad Assouli se saisira de l'outil en question et lui en assènera des coups à divers niveaux du corps. Selon le rapport du médecin légiste, un coup porté à la tempe droite, ayant provoqué une forte hémorragie, a été à l'origine de la mort du Chinois. Ce dernier décèdera lors de son évacuation vers les urgences du CHU de Constantine, alors que le jeune manœuvre sera arrêté le lendemain pour homicide volontaire. Le procureur requerra la perpétuité. La tentative de l'avocat de l'accusé de convaincre le tribunal criminel de requalifier le chef d'inculpation en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner n'a finalement pas abouti. Après délibérations, le tribunal criminel a retenu la culpabilité de Fouad Assouli en le condamnant à une peine de douze ans de prison ferme assortie d'une amende de 600 000 DA .