Elles sont tenues de boucler le programme 2001 avant la fin de l'année. La rumeur selon laquelle les ouvriers chinois auraient quitté les chantiers à travers le territoire national s'est avérée infondée. Hormis le départ des équipes qui ont achevé les travaux de gros œuvre dont le contrat a pris fin, les travailleurs chinois n'ont pas plié bagages comme cela a été dit récemment. Mieux, les effectifs seront renforcés pour poursuivre l'achèvement des travaux. Avec l'arrivée d'autres employés, la société nationale des travaux de construction de Chine (CSCEC) fera de son mieux pour rattraper les retards accusés sur le programme 2001 de l'agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL). La CSCEC s'est, selon une source proche de cette entreprise, engagée auprès du ministère de l'habitat et de la direction générale de l'AADL pour livrer presque la totalité des logements qui restent du programme de 2001 avant la fin de l'année en cours. Les cadres dirigeants de cette société sont convaincus, avoue notre source, qu'avec l'assistance de tous les maîtres d'ouvrage, cet engagement sera honoré et les délais seront respectés. L'appui des pouvoirs publics pour le règlement des problèmes que la CSCEC rencontre dans l'exercice de ses activités sur sites, notamment les matériaux de construction tels que la pénurie de sable engendrée par la décision du gouvernement d'interdire son extraction à partir des plages, ne fera que soulager cette société pour concrétiser ses projets. L'épineux problème de financement qui a freiné l'élan de cette entreprise plusieurs mois durant, vient, à en croire une source proche de la direction générale de l'AADL, confirmée par une source chinoise, d'être réglé. En effet, la situation de financement des locaux de commerce et services a été régularisée puisque le contrat est passé en commission des marchés. Une chose est certaine, l'amélioration de la situation sur les sites se concrétise de plus en plus. Le reste du programme 2001 livré avant la fin 2005 Si l'on tient compte de ces nouvelles donnes, les travaux sur les chantiers “chinois” de l'AADL connaîtront une cadence plus accélérée. À noter que la réalisation de la grande partie des 55 000 logements de AADL soit 23 000 unités, est revenue à la CSCEC. Concernant l'instruction du chef du gouvernement qui interdit désormais toute signature de nouveaux contrats avec des entreprises chinoises, notre source préfère ne pas émettre d'avis. “C'est une décision du gouvernement algérien. Nous n'y pouvons rien car nous sommes avant tout des étrangers”, se contentera de dire la même source, tout en affirmant qu'aucun contrat n'a été résilié pour la CSCEC. “Nos chantiers poursuivent leur cours normal à travers le territoire national”, ajoutera-t-elle. Ce n'est pas le cas de sa compatriote, COCPC, une troisième entreprise chinoise exerçant en Algérie. Celle-ci s'est auparavant engagée pour la réalisation de 2 500 logements dans le cadre du programme de 2002 de l'AADL sur les sites de Draria et Matarès à Tipasa. Mais, n'ayant pas respecté le cahier des charges notamment le renforcement de ses équipes sur chantiers et n'ayant pas pris en considération les mises en demeure que la DG de l'AADL lui a notifiées, son contrat a été résilié conformément à la réglementation en vigueur. L'AADL a pris cette décision au tort exclusif de l'entreprise chinoise. Nos sources indiquent, par ailleurs, que la CSCEC est tenu d'achever tous les travaux de construction sur pas moins de 18 projets en chantiers relevant de l'AADL. Cette dernière a exigé la relance de ces projets. Il s'agit, entre autres, de renforcer les chantiers en moyens humains et matériels en doublant voire triplant les effectifs et en procédant à des opérations de contrôle sur sites. L'AADL pour sa part, prévoit des inspections d'une manière régulière et inopinée sur chantiers. Ces équipes d'inspection contrôleront, entre autres, le mouvement des ouvriers et enregistreront leur présence ou leur absence sur chantiers. Quant au manque de matériaux de construction, nos sources avouent que ce sont des aléas qu'on ne peut pas contrôler. Pour rappel, la CSCEC est présente en Algérie depuis 1982. Durant la vingtaine d'années d'exercice, cette société a réalisé un chiffre d'affaires global dans le pays de 486 millions de dollars US. C'est cette entreprise qui a construit l'hôtel Sheraton au club-des-Pins et Mazafran, le CHU d'Oran et l'hôpital de Aïn Témouchent, le barrage de Boukourdane, qui a rénové la salle Harcha,… Aujourd'hui, la CSCEC Algérie possède quelque 1 000 unités d'équipements et d'engins modernes tels que les grues, les camions à pompes… d'une valeur globale de 30 millions de dollars US. Elle s'appuie actuellement sur plus de 1 700 techniciens, gestionnaires et ouvriers locaux. Badreddine K.