Le coup d'envoi de cet hommage au poète algérien, assassiné dans des circonstances mystérieuses en août 1973 à Alger, a été donné, dans la soirée de mardi dernier, au musée Ahmed Zabana, par le directeur de la culture, lors d'un vernissage de l'exposition photos «Sénac, l'œil qui parle» de Abdelhamid Aouragh. Jeune artiste talentueux et photographe de presse, Aouragh est allé à la rencontre des souvenirs du poète disparu qu'on surnommait Yahia El Ouahrani, recherchant ses racines, retraçant sa vie et son enfance. Un véritable travail de recherche est donc cette exposition qui a rendu Sénac à la vie grâce à une pellicule guidée par des mains d'artiste. De Beni Saf à Oran, le voyage à travers le temps et les lieux où Sénac a vécu a été agréable, selon l'artiste photographe, car il a ressuscité un grand homme qui fut aussi un enfant d'Oran. C'est, en effet, là que le poète qui sommeillait en Sénac fit ses premiers pas dans le monde de la poésie ; c'est là aussi qu'il connut la gloire. Pour rendre hommage à cet homme de lettres, d'autres manifestations auront lieu prochainement, tels un montage poétique de Brahim Hadj Slimane, le 19 septembre au CCF d'Oran, et un film documentaire «Le forgeron du soleil» de Ali Akika.