Jeudi, au stade Mebarek-Boucif d'Aïn Témouchent, l'équipe de l'IRB Maghnia, leader de son groupe, et ses supporters ont vécu l'enfer. « Les hostilités ont commencé à notre arrivée au stade, lorsque des dirigeants de l'équipe locale nous ont interdit l'accès, nous contraignant à entrer par la porte du public, des milliers de personnes déchaînées. Nos fans ont été parqués dans une cage à poules. Nous avons enregistré les premiers blessés à cause des pierres qui pleuvaient sur eux du dessus, du côté de la tribune de presse ». Et même menés au score (2-0) dans une ambiance de guerre, les Frontaliers n'ont pas échappé à l'inexplicable vindicte populaire. « Nous avons réussi à revenir au score, à 5 mn de la fin de la partie (2-2) et c'est là que les Témouchentois ont redoublé de férocité, avec la complicité d'un arbitre qui nous a expulsé deux de nos joueurs. Alors que sur le terrain nos joueurs se faisaient massacrer dans les gradins, un véritable traquenard, nos supporters se faisaient agresser sans aucune protection. Dans ces conditions, l'instinct de conservation primait sur tout. Alors que le temps réglementaire était largement dépassé, l'arbitre accorda un but entaché d'un hors-jeu flagrant ; pour preuve, l'arbitre assistant avait le drapeau levé ». La fin de la partie était houleuse, « 4 de nos joueurs et 15 de nos supporters ont été grièvement blessés. A la sortie, deux bus et 4 véhicules ont subi des dégâts importants. Nous avons porté plainte ! » « En fait, si le CRT, un club historique, avait besoin d'une victoire pour rejoindre Maghnia au classement, il n'avait pas besoin de cette guerre pour le faire. A l'aller, les Temouchentois avaient arraché le nul chez nous, ils étaient applaudis, nous ne comprenons pas ces hostilités. En tout cas, même avec cette défaite, nous sommes toujours premiers, seulement, c'est dommage pour le football algérien ! »