« Nous avons vécu l'enfer à Tiaret », a indiqué M. Mebarek, président de l'association, lors d'une conférence de presse tenue hier en présence d'une dizaine de journalistes, du comité directeur, du staff technique et de joueurs de l'équipe frontalière. « Tout a commencé lorsque notre bus est arrivé au stade Kaïd Ahmed. Malgré la présence de l'impressionnant service d'ordre, nous avons été victimes d'insultes, de menaces et de coups. Dans le tunnel qui mène aux vestiaires, nous nous sommes retrouvés face à un grand nombre de personnes armées de couteaux qui juraient de nous découper en morceaux si on faisait l'effort de gagner. Une fois sur le terrain, nous avons été surpris par la présence de plus de deux cents personnes qui ont commencé à nous intimider, chacune à sa manière », explique M. Mebarek. Et d'ajouter : « A la fin de la première mi-temps (0-0), l'arbitre, M. Benaïssa, a refusé de revenir sur le terrain et de terminer la partie, devant la grande pagaille qui régnait devant les vestiaires et sur le terrain. Fortement menacé, il a dû revenir sur sa décision. Après le but de Tiaret à la 76', il y a eu un envahissement du terrain et la partie a été arrêtée pendant 20 mn. C'est à ce moment-là que nos joueurs ont été sauvagement agressés. Nous avons frôlé la mort. Au terme de cette rencontre, nous sommes restés plus de deux heures et demie enfermés dans les vestiaires. » Concernant la supposée agression par un joueur maghnaoui contre M. Naâk, président de la JSMT, le conférencier a rétorqué : « Comment peut-on imaginer un joueur de l'équipe adverse agresser le président de l'équipe locale devant 40 000 supporters déchaînés ? M. Naâk a lourdement chuté au milieu de la marée humaine qui a envahi le terrain. La vérité est que Tiaret a voulu gagner par tous les moyens et elle a réussi. » Prenant la parole, l'entraîneur M. Bouali a déclaré n'avoir pas compris cette hostilité indescriptible des Tiaretis : « Non seulement on a été sauvagement agressés, mais on nous a traités de Marocains et le président Ben Bella a été insulté. » Boualem Lalam, président de section de l'IRBM, a évoqué les droits bafoués de son équipe, notamment les réserves formulées contre le WA Mostaganem et les quatre matches gagnés sur tapis vert par la JSMT : « Dans ce championnat, nous avons assisté à tous les scénarios machiavéliques devant le silence complice des instances concernées. » Il dira ensuite : « Les lois sont claires et des cas comme le nôtre ont été traités et les équipes plaignantes ont eu gain de cause, sauf nous. Pourquoi cette transgression des lois ? Pourquoi cette partialité ? » « Nous avons un dossier lourd que M. Raouraoua nous a promis d'ouvrir, mais au cas où nos droits ne nous seraient pas octroyés, nous aurons recours au tribunal sportif, ensuite à la FIFA », a-t-il conclu.