L'entreprise en charge de la construction de l'usine de dessalement d'eau de mer de Mostaganem vient de faire l'objet d'un vol au niveau du chantier situé à proximité de l'embouchure du Cheliff. L'opération semble avoir été minutieusement préparée et aurait bénéficié d'informations très précises sur la somme convoitée ainsi que sur le jour de son arrivée sur ce lieu situé à 13 km à l'est de Mostaganem, en bordure de la RN11. En effet, ceux qui ont fomenté l'opération connaissaient parfaitement les moindres détails sur cette grosse somme d'argent représentant les salaires mensuels de quelque 500 travailleurs et techniciens. Selon des témoignages recueillis sur le site, la somme dérobée, apparemment durant la nuit du mercredi à jeudi, s'élèverait à plus d'un milliard de cts. L'argent serait arrivé la veille et aurait été mis en dépôt au niveau du bureau du chef de chantier, relevant de l'entreprise MTM, en charge de l'édification des travaux des gros œuvres devant permettre l'installation de l'unité de dessalement d'une capacité journalière de 200 000 m3, propriété d'AEC (Algérian Energy Company) et de l'Espagnol Aqualia. Usine dont la première pierre avait été posée le 29 juillet 2007 par le président Bouteflika, les travaux de terrassement n'ayant commencé que depuis moins d'une année. Le cambriolage des coffres Initialement, l'usine devrait être mise en service à la fin de l'année 2009 et coûter pas moins de 225 millions de dollars. En outre, le site bénéficie de la protection confiée à une entreprise privée de gardiennage, en charge de sa sécurité et dont les nombreux agents sont équipés d'armes à feu. Guérites et postes fixes entourent le chantier parfaitement délimité par un grillage et qui ne dispose que d'une seule porte d'entrée par laquelle on accède aux baraquements de la direction. Selon des travailleurs rencontrés sur place, après le cambriolage de ses coffres, l'entreprise aurait tout de même versé une avance sur salaire de 10.000 DA à l'ensemble des ouvriers. Des gendarmes dépêchés depuis le chef-lieu de wilaya auraient entamé les premières investigations afin de déterminer les circonstances de cette curieuse affaire de cambriolage et d'en identifier les auteurs. Toutefois, lors de notre passage, le chantier était en pleine activité.