La RN11 a été bloquée hier par les citoyens au niveau de l'embouchure du Chéliff. Ce sont les habitants du douar Aïzeb, dépendant de la commune de Mostaganem, qui sont à l'origine de cette protesta. Un barrage sera érigé dès les premières heures de la matinée, empêchant les véhicules qui empruntent cette route côtière de se rendre à Mostaganem. Les manifestants, qui ont brûlé des pneus, auront également obstrué la route à l'aide de grosses pierres. Accourus sur les lieux, des gendarmes tentaient de s'interposer entre les manifestants et la base vie de l'entreprise espagnole chargée de la construction de l'usine de dessalement de l'eau de mer. C'est ce chantier qui aura mis le feu aux poudres, nous diront les manifestants. Ces derniers fustigent les responsables de l'« entreprise de gardiennage ainsi que l'entreprise espagnole de favoriser le recrutement d'ouvriers étrangers à la région ». Ils sont unanimes à exiger une embauche prioritaire auprès des chantiers. Ayant déposé des demandes accompagnées d'une attestation du bureau de main-d'œuvre, ils affirment avoir été éconduits, alors que des agents de sécurité auraient été ramenés d'ailleurs. Après discussions avec les responsables, la levée du blocus interviendra à 13h, permettant le retour à une circulation normale. Toutefois, cette accalmie n'est que partie remise, diront nos interlocuteurs qui fixent un délai de 30 jours à leur vis-à-vis afin que des recrutements interviennent. C'est à cette seule condition que les entreprises pourront enfin entamer la construction de l'unité de dessalement...