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TEMOIGNAGE
Publié dans El Watan le 05 - 09 - 2004

Il est difficile de ne pas avoir mal quand on perd un homme militant comme Ali Zamoum. Difficile aussi de contrôler ses larmes qui coulent toutes seules dès que la mauvaise nouvelle est tombée. Difficile de refouler ses sentiments de frustration de ne pourvoir faire ce qu'il a fait à Ighil Imoula. Il symbolisait à lui seul cet homme algérien… de la Kabylie, lequel a décidé un jour de prendre en charge les doléances de sa région, d'intervenir dès que le besoin se faisait sentir. Et Dieu sait qu'il y a tant de besoins dans cette région qui, certes, a abrité le tirage de la déclaration de Novembre 1954, mais a été livrée à elle-même depuis plus de 40 ans. Ali Zamoum est celui qu'on pourrait appeler, désormais, le personnage-Etat. Il n'attendait rien de ce régime central ingrat, amnésique, qui ne se rappelle de la Kabylie, et d'Ighil Imoula en particulier, que la veille d'un 1er Novembre. Avec son fourgon qui se transforme souvent en ambulance, Ali Zamoum venait en aide aux familles déshéritées, aux familles endeuillées de sa région pour rapatrier leurs morts ou accompagner les malades en souffrance. Ali Zamoum n'était pas seulement cet enfant loyal à sa Kabylie et à son pays, mais profondément loyal à ses convictions démocratiques et républicaines. Homme de gauche, il était du côté de Kateb Yacine dès qu'il avait découvert que l'auteur de Nedjma partageait avec lui tant de combats et d'espérance. Ses connaissances et ses influences avaient aidé Kateb Yacine à monter une troupe théatrâle à Sidi Bel Abbès. Il a également été du côté de l'association Novembre 1954, laquelle avait l'ambition de collecter les témoignages de la guerre de Libération nationale. Une association qui n'a pu durer, vu l'ampleur des enjeux et les répercussions de son travail sur les desseins des fossoyeurs de l'histoire contemporaine de l'Algérie. Ali Zamoum était plus que tout cela. J'ai eu l'honneur et la chance de le connaître et de partager avec lui quelques moments de combat dans cette Algérie des années 1980 et 1990 laquelle avait toutes les chances de devenir un grand pays de justice, de démocratie et d'amour… Malheureusement tel n'est pas le cas aujourd'hui…
Ali Zamoum, à l'instar des jeunes Kabyles des années 1950, avait vécu les sacrifices de son peuple. Il était forgé dans cette détermination à devenir libre. Le moudjahid a connu l'indépendance et a été témoin des trahisons multiples. Il a enfin vu la relève des jeunes de la Kabylie, leur rage de changer les choses pour qu'ils puissent vivre dignement et pleinement leur citoyenneté en tant que Berbères dans leur propre pays.
Ali Zamoum a fait son devoir d'Algérien et de Kabyle… reste à savoir si, nous, nous avons accompli les nôtres…
– Je sais que tu aimes les chansons de gauche cher ami, celle de Debza comme ton ami Yacine… Je les écouterai, autant de fois s'il le fallait, pour revoir ton sourire de combattant. J'aurai toujours en mémoire tes mots, tes paroles et tes gestes. Toi qui a toujours crié haut et fort quand les lâches chuchotaient tout bas. Repose en paix Da Ali…


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