Selon son président-directeur général, Issad Rebrab, Cevital offrira ainsi, dès la veille du mois de Ramadhan et jusqu'à la veille de l'Aïd, des rabais de 5 dinars sur le prix du bidon d'huile de 5 litres, de 2 dinars sur la bouteille de 2 litres et de 1 dinar sur celle de 1 litre. Outre les huiles alimentaires, nous affirmera M. Rebrab, «d'autres baisses de prix ont été décidées pour la même période sur les autres produits de groupe, à l'image de l'eau minérale Lala Khadidja». Parallèlement à ces ristournes, nous a-t-il indiqué, «la production d'huile de table de Cevital passera de 1,3 million de litres par jour actuellement à plus de 1,7 million durant le mois de Ramadhan». Interrogé sur l'origine de la pénurie d'huile de table observée ces derniers jours sur le marché national, M. Rebrab nous a signifié que «ce phénomène est dû à de multiples facteurs, dont les pratiques spéculatives auxquelles se livrent certains grossistes et commerçants, en stockant les produits dans le but de les vendre plus cher pendant le mois de Ramadhan». De même, a-t-il ajouté, «les supputations colportées par la presse au sujet d'une pénurie d'huiles alimentaires ont contribué à créer un mouvement de panique chez les consommateurs qui ont réagi en s'approvisionnant au-delà de leurs besoins habituels». Dès le 15 septembre dernier, affirmera notre interlocuteur, «il y a eu une demande excessive sur l'huile de table, demandant à être immédiatement satisfaite, alors qu'elle était de trois à quatre fois supérieure aux besoins habituels du marché». D'ordinaire, indiquera M. Rebrab, les besoins de la consommation locale des huiles alimentaires sont estimés à 400 000 t par an, soit une moyenne de 1,2 million de litres par jour. Pour faire face à cette demande globale, a-t-il expliqué, Cevital, dont la capacité de production est de 550 000 t/an, met quotidiennement sur le marché une quantité de 1,3 million de litres d'huiles alimentaires. L'autre opérateur privé, Zinor, et l'Entreprise nationale des corps gras (ENCG), a-t-il ajouté, «produisent pour leur part respectivement 55 000 et 300 000 t/an». Le niveau de la production nationale répondant ainsi largement aux capacités d'absorption de la consommation domestique, le patron de Cevital impute par conséquent la cherté et la rareté de l'huile de table sur les étals aux seuls comportements spéculatifs de certains intervenants dans les circuits de la commercialisation et de la distribution. Au sujet des raisons de l'absence constatée, durant cette dernière période, des distributeurs de Cevital au niveau de la capitale, M. Rebrab signifiera : «Nos camions sortent tous les jours pour alimenter toutes les grandes métropoles du pays, mais au niveau d'Alger l'accès leur avait été interdit ces derniers jours en raison des Jeux sportifs arabes.»