Six ans après la catastrophe, le relogement des sinistrés du séisme de mai 2003 pose encore des problèmes. Cette fois, ce sont les sinistrés qui avaient acquis des logements EPLF à la cité de Corso, au nombre de 122, qui sont pénalisés par un blocage dont ils ne sont aucunement responsables. En fait, après l'effondrement de leurs logements lors du séisme, l'EPLF de Boumerdès leur a accordé des facilités pour leur relogement. Il s'agit, entre autres, d'un rabais de 20% sur le coût du logement. Certains avaient alors opté pour des logements de type collectif ou semi-collectif et d'autres pour des habitations individuelles. Ils devaient tous bénéficier d'une aide de l'Etat s'élevant à 1 million de dinars. Mais 6 ans après la catastrophe, ils viennent de recevoir des mises en demeure, de la part de l'entreprise, les sommant de s'acquitter des sommes qui leur sont dues. Ces sinistrés ne comprennent pas la décision, prise par le notaire, de renvoyer leurs chèques à la CNL qui leur a pourtant accordé cette aide. Certains imputent ce renvoi à « l'absence de l'acte de propriété ». Explication qu'ils rejettent, car, disent-ils, « nous avons une décision d'attribution de 1 million de dinars, nous avons signé un contrat de souscription établi par le notaire et un engagement, paraphé par ce dernier, de transmettre à la CNL une copie de l'acte, lorsque celui-ci sera établi ». Selon l'EPLF de Boumerdès, des mises en demeure ont été, effectivement, adressées aux bénéficiaires « pour recouvrer le reste à payer ». « Pour les postulants qui se sont acquittés des sommes qui leur sont dues, il ne se pose aucun problème, ils devraient juste compléter leurs dossiers », nous a-t-on dit. Mais les sinistrés en appellent aux hautes autorités du pays, afin de débloquer cette situation.