La grève au département de français de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou entame sa deuxième semaine. Les 4 étudiants, en grève de la faim depuis le début du mois courant, maintiennent leur action et occupent toujours le bureau du chef du département. Ils ne décolèrent pas. Ils ont décidé d'y aller de l'avant, même si leur état de santé commence à se dégrader. D'ailleurs, samedi dernier, trois d'entre-eux ont été évacués en urgence vers le Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. De ce fait, les délégués des étudiants ont dénoncé, par le bais d'une déclaration, la situation chaotique dont souffrent leur département et leurs camarades grévistes. Dans le même document, les étudiants délégués condamnent aussi « le mutisme total de toutes les instances officielles de l'administration de l'université ». Les étudiants menacent même de recourir à d'autres actions, entre autres, la marche et l'occupation de la voie publique. Aussi, lors d'un point de presse tenu samedi, ils ont dénoncé l'attitude des responsables de l'administration qui, indiquent-ils, ne se sont même pas rendus sur les lieux après près de deux semaines de grève de la faim. « De toute façon, on exige leur départ comme préalable à tout dialogue », résume un étudiant gréviste de la faim, avant d'ajouter que « ceux qui parlent de chantage sont indignes d'être responsables, mais ils sont plutôt prêts à sacrifier des vies humaines pour se maintenir en poste ». Les étudiants dénoncent également ce qu'ils appellent « l'usurpation de qualité ». C'est-à-dire, le groupe d'enseignants qui, indiquent-ils, « préfèrent voler au secours du chef du département ». « Et, déclare le même étudiant gréviste, nous n'avons à aucun moment reproché au corps enseignant sa position. Ce n'est pas du tout le moment ». Par ailleurs, l'on peut retenir des revendications du comité du département de français : un enseignement de qualité, la réouverture de l'école doctorale, dont les activités sont gelées ces dernières années et la réhabilitation des fonctions du conseil scientifique. De plus, les étudiants grévistes du département de français réclament toujours le départ inconditionnel du chef du département.