Les étudiants du centre universitaire de Bouira sont revenus encore une fois, hier, à la charge en organisant une assemblée générale au niveau du campus pour maintenir leur mouvement de protestation. Pour rappel, sept organisations estudiantines sont entrées dans une grève illimitée il y a de cela plus de quinze jours pour protester contre les conditions jugées déplorables, prévalant tant au centre universitaire que dans les cités de résidence. A la sourde oreille opposée par les responsables de l'université, les étudiants sont allés, récemment, jusqu'au boycott des examens. Par ailleurs, il faut rappeler que les contestataires ont exigé dans une requête adressée au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique l'envoi d'une commission ministérielle pour enquêter sur la situation générale de l'université de Bouira. Selon une source proche des comités d'étudiants, le ministère de l'enseignement supérieur avait mercredi passé, dépêché une commission. Celle-ci a, après enquête, a remis un rapport au département ministériel de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, les étudiants affirment qu'un de leurs collègues de deuxième année a été exclu par le directeur du centre. Cette réaction, qui sonne comme une sanction, a soulevé l'ire de l'ensemble de la communauté universitaire qui exige la réintégration immédiate de leur camarade. Ainsi, ces mêmes protestataires menacent de poursuivre leur mouvement de grève et déclarent qu'ils vont même entamer une grève de la faim si les responsables concernés ne daignent pas régler les problèmes des étudiants. Par ailleurs, les étudiants du département de français de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont entamé, hier, un mouvement de protestation. Ils ont gelé les cours et les travaux dirigés. Durant la même journée, les étudiants ont observé un rassemblement devant leur département. Lors du rassemblement, les intervenants ont dénoncé le « bricolage » et « les conditions socio pédagogiques précaires qui entravent le bon déroulement du cursus ». Ils ont demandé également la satisfaction de leur plate-forme de revendications déposée auprès des différentes instances administratives de l'université et le départ immédiat et inconditionnel du chef du département. La tension reste vive à l'université. Il est rappeler que les quatre étudiants, membres du comité du département de langue et littérature françaises, qui ont enclenché une grève de la faim depuis dimanche dernier, maintiennent leur action et occupent toujours le bureau du chef du département. Ils revendiquent une réelle prise en charge pédagogique et sociale des étudiants. Ils sont déterminés à continuer leur action, ont-ils affirmé. Cela afin de dénoncer « le mépris affiché à l'égard des étudiants qui prétendent à un véritable département ». Il est utile de signaler, indiquent les étudiants grévistes, que pour le moment, leur mouvement de protestation n'a suscité ni la réaction de l'administration de leur département ni celle des autres instances pédagogiques concernées. Amar Fedjkhi , D. Timezouert