L'Ordre national des experts-comptables revendique son indépendance par rapport à l'administration. L'Ordre national des experts-comptables organise, les 15 et 16 février prochains, le congrès scientifique à l'Ecole supérieure des affaires d'Alger (Pins-Maritimes), consacré à l'étude comparative des professions comptables à travers le monde et les perspectives de réformes de la profession comptable en Algérie. C'est ce qu'a annoncé, hier, au Forum du quotidien El Moudjahid (Alger), M. Hamdi Mohamed-Lamine, président de l'Ordre national des experts-comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés. Plus de 31 pays, environ 500 personnes, participeront aux deux journées scientifiques placées sous le haut patronage du président de la République. M. Hamdi Mohamed-Lamine annonce la présence d'éminentes personnalités, en citant, entre autres, M. René Ricol, médiateur du crédit aux entreprises, auteur du rapport sur la crise financière commandé par le président français Nicolas Sarkozy. Le président de l'Ordre national des experts-comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés affirme que les participants débattront, durant deux jours, des expériences de certains pays. M. Hamdi Mohamed-Lamine rappelle que l'Ordre national des experts-comptables a contesté certaines mesures introduites dans l'avant-projet relatif à la profession d'expert-comptable et de commissaire aux comptes, notamment celle qui suggère le rattachement de l''instance de l'ordre à l'administration. M. Hamdi Mohamed-Lamine milite pour la préservation de l'indépendance de la profession et celle de l'expert-comptable. Le président de l'Ordre national des experts-comptables plaide, par ailleurs, “pour une ouverture réfléchie et sage” de la profession aux étrangers. Concernant le nouveau système comptable et financier, M. Hamdi Mohamed-Lamine souligne “l'énorme besoin en formation”. “Ce sont pas moins de 450 000 à 600 000 praticiens qu'il faut former”, indique le président de l'Ordre national des experts-comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés. L'entrée en vigueur du nouveau système comptable national, prévue initialement en janvier 2009, a été reportée jusqu'au 1er janvier 2010, dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2008 (LFC), après avoir constaté que l'ensemble des opérateurs économiques ne pourraient pas être au rendez-vous sur le volet technique.