L'après-midi de mercredi fut consacré à la séance vente dédicace à laquelle ont pris part Stora, Merdaci et l'ancien réalisateur de l'ENTV, Djelloul, les coauteurs du livre La Nuit rebelle édité par le quotidien la Tribune. A cet effet, l'un des coauteurs du livre, en l'occurrence A. Merdaci, dira que l'ouvrage qui a vu la contribution de plusieurs historiens d'ici et d'outre-mer constitue une première en Algérie : «C'est la première fois qu'un journal se lance dans l'édition d'un livre qui traite de la Révolution nationale ; mieux, ce livre est entièrement consacré à la nuit du 1er Novembre et tous les événements qui ont conduit à cette nuit-là.» Un livre qui renvoie quelque part aux origines du 1er Novembre. L'hôte du jour, à savoir Benjamin Stora, qui retrouvait à cette occasion sa ville natale, ne s'exprimera pas trop sur l'événement. Le public nombreux le sollicitera néanmoins sur diverses questions, notamment ses derniers travaux. Ce week-end dédié par Média-Plus à «la mémoire» a vu aussi la venue de l'illustre écrivain et chercheur Maougal, pour une vente dédicace de son livre sur Kateb Yacine, le deuxième du genre Kateb Yacine, l'indomptable démocrate aux éditions Apic. Lors d'une brève discussion, cet universitaire algérien nous donnera un vif aperçu sur la passion qui l'anime et son perpétuel souci de rétablir l'histoire algérienne dans ses droits. Il s'insurge contre l'oubli, l'omission… tout cela sonne à ses oreilles comme de l'ingratitude envers ceux qui ont contribué à écrire l'histoire de l'Algérie. Son deuxième ouvrage sur Kateb Yacine, qu'il qualifie de très technique et donc destiné aux recherches universitaires, s'intéresse plus à la vie de poète et de journaliste de Kateb, plus connu du public comme étant un dramaturge. Maougal nous informera qu'une troisième partie est actuellement en chantier, elle sera intitulée Kateb, le révolutionnaire, qui traitera de la vie de l'écrivain dans les années 1970 et l'influence des révolutions de cette époque sur son parcours. L'hôte de Média-Plus ne manquera pas de nous présenter un autre livre : Elites algériennes : histoire et conscience de caste où l'auteur tente de lever l'amalgame sur la définition de l'élite qui se différencie de la notion de cadre. Pour Maougal, l'élite naît de la crise. Enfin, il est difficile de ne pas se laisser contaminer par la passion qui anime Maougal. Une seule envie vous gagne en le quittant… aller immédiatement déguster ses livres.
