La direction de Tassili Airlines, le ministère des Finances et le département des transports sont actuellement, indiquent nos sources, en négociation pour définir le champ d'activité de la filiale du groupe pétrolier Sonatrach. Conçue, à sa création en 2000, pour assurer la liaison entre les bases pétrolières de Sonatrach du sud et les grandes villes du nord du pays, la compagnie Tassili Airlines devrait être rehaussée, annonce-t-on, au statut de compagnie régionale. En d'autres termes, Tassili Airlines se verra confier, en plus du transport des pétroliers et des parapétroliers, l'exploitation de lignes domestiques. La décision des pouvoirs publics d'autoriser Tassili Airlines à «activer» dans le transport grand public a pour objectif, indique-t-on, d'augmenter l'offre dans un secteur de l'aérien, en proie à une grande pression depuis la disparition de Khalifa Airways. L'autre grande nouveauté consistera en la spécialisation également de la compagnie du groupe pétrolier Sonatrach dans le transport VIP, soit des personnalités importantes. Des sources proches du dossier «Tassili» précisent que la compagnie sera épaulée, dans son processus de développement, par les Allemands de Lufthansa. L'on ajoute, à ce propos, que des discussions destinées à définir la nature du partenariat entre les deux compagnies ont déjà débuté. Pour les besoins de son expansion, les dirigeants de Tassili Airlines ont pour projet, en outre, de recruter la majorité des «apprentis pilotes» envoyée en formation en Jordanie par la défunte Khalifa Airways. Le ministère des Transports serait également en train de convaincre la compagnie de reprendre la centaine de travailleurs détachée par Air Algérie au moment de son lancement. Globalement satisfait de ses prestations, le gouvernement a, rappelle-t-on, placé aussi Tassili Airlines à la pointe de la lutte antiacridienne. Pour les besoins de cette lutte, la compagnie a un plan de bataille prévoyant d'ailleurs l'acquisition d'une quarantaine d'avions Dromadaires M18B. Les prévisions annoncent l'arrivée de Tassili Airlines sur le marché de l'aérien aux alentours du mois de mars ou avril prochains. C'est, dit-on, l'équivalent du délai que s'accordent les pouvoirs publics pour finaliser la révision de la réglementation se rapportant aux compagnies aériennes privées. Dans cette perspective, l'on confie que de nombreuses demandes de création de nouvelles compagnies aériennes émanant d'investisseurs nationaux ont été adressées au ministère des Transports. Les industriels de Blida et de l'Ouest du pays sont, précise-t-on, ceux qui se sont montrés les plus intéressés par le créneau de l'aérien. Soucieux de ne pas avoir à revivre «l'expérience de Khalifa», les pouvoirs publics seraient actuellement en train de passer les dossiers au crible.
