Annoncé en grande pompe par les autorités de la wilaya de Bouira, il y a de cela une année (en février 2008), le projet d'exploitation de la zone d'extension touristique (ZET) de Tala Rana, situé à 1400 mètres d'altitude au nord du chef-lieu de commune de Saharidj, notamment dans son volet réalisation d'un complexe touristique, semble traîner en longueur et risque même de ne pas voir le jour pour cause d'embûches bureaucratiques, apprend-on auprès de l'APC de ladite commune. Pourtant, le projet en question, initié dans un premier temps par l'APC avant d'être attribué à un promoteur privé, avait eu la validation du Comité d'assistance pour la localisation et la promotion de l'investissement (Calpi). Le promoteur, qui prévoyait la création d'un centre de loisirs avec une infrastructure d'accueil de 18 chambres, un restaurant, une cafétéria et autres servitudes, avait entamé les démarches nécessaires en mobilisant un financement estimé à 40 millions de dinars, dont la première incidence, selon le plan initial, est la création d'une trentaine d'emplois directs. Cependant, au moment où il venait à mettre en œuvre le projet, des problèmes sont apparus quant à la cession du terrain devant accueillir le complexe touristique. Ainsi, les démarches entreprises avec l'APC en vue de l'établissement d'un bail de location ont été confrontées à la position prise par la direction des domaines qui refusait de donner son accord, dès lors que, légalement, l'APC de Saharidj n'avait aucun droit sur le foncier désigné. La raison invoquée est que l'arrêté d'attribution de terres au titre de la réserve foncière communale délivrée le 15 mai 1974 n'a pas été publié. L'information nous a été confirmée par un responsable de la conservation foncière de la wilaya de Bouira, qui dira que dans les conditions actuelles, cette question relève des services des Domaines publics. Pour ce qui est de la possibilité de publier l'arrêté d'attribution afin de lever toute équivoque, celui-là nous informe qu'il est pratiquement impossible de procéder à sa publication. Le maire de Saharidj a, dans une correspondance de juin dernier, demandé la publication de ce document datant de 1974, a reçu la même réponse le 26 octobre 2008, où il est précisé que « cette propriété dont la superficie est de 13,5 ha est comprise dans les domaines publics portant n°8 du plan de rattachement de M'chedallah et qui fait partie des domaines forestiers », avant d'ajouter que « vu l'opposition de la direction des domaines publics quant à la régularisation de ce dossier, il est décidé le refus de la publication de cet arrêté ». Ce que le maire de Saharidj, Ali Belkacemi, considère comme un déni envers sa localité qui n'a d'autre investissement que celui-là. Notre interlocuteur en veut pour preuve l'exploitation sans équivoque d'assiettes foncières du genre dans d'autres communes de la région et pas dans la sienne. Sur ce, il demande l'intervention des autorités compétentes, à commencer par le wali, pour solutionner ce problème administratif et permettre la réalisation de ce projet dont l'importance pour la commune, et par extension pour toute la région, n'est pas à démontrer.