La commune de Saharidj, située dans la daïra de M'chedallah à 55 km à l'est de Bouira a bénéficié en février 2008 d'un projet d'exploitation de la zone d'extension touristique (ZET) de Tala Rana, située à 1 400 mètres d'altitude, qui portait sur la réalisation d'un complexe touristique, dont un hôtel, un restaurant, des cafétérias et d'autres structures d'accueil et de loisirs, sur une superficie de 10 hectares. Ce projet, prévu sur ce site unique, qui fait partie du Parc national de Djurdjura, avait suscité, à l'époque, la satisfaction des autorités communales de voir enfin une infrastructure touristique s'installer sur ce site féerique qui présente plusieurs opportunités pour le secteur du tourisme dans la région. Mais plus d'une année après, il semblerait que ce projet bute sur des contraintes bureaucratiques qui peuvent même le remettre en cause. Pourtant, à la même époque, ce projet initié, au départ, par la commune avait été attribué à un promoteur privé, par le comité du Calpi de la wilaya. Ce dernier envisageait de créer un centre de loisirs comportant un petit hôtel de 18 chambres, un restaurant, une cafétéria et des structures d'accompagnement. Le dossier présenté par ce promoteur prévoyait un apport financier d'environ quatre milliards de centimes et la création de 30 postes d'emploi. Selon nos sources, la première contrainte est liée à l'absence d'une régularisation administrative de l'assiette foncière, sur laquelle le projet devait être implanté. Selon les responsables de cette commune, le problème est du à la non-publication, en 1974, de l'arrêté portant attribution de cette assiette au profit de la réserve foncière communale, ce qui veut dire que cette parcelle n'est pas la propriété de l'APC de Saharidj, et que cette dernière ne peut pas la céder au promoteur du projet. Les démarches faites par l'assemblée afin de rectifier une omission administrative datant des années 1970 ont été vaines du fait que la conservation foncière refuse de publier un arrêté établi depuis 35 ans pour une parcelle rattachée alors au domaine forestier. Ainsi, alors que le démarrage des travaux pour ce projet d'investissement est retardé, les responsables locaux attendent les décisions qui seront prises pour la récupération de l'assiette foncière en question, notamment l'établissement d'un nouvel arrêté d'investissement du wali de Bouira qui permettra à cette localité rurale de tirer profit de l'impact économique qui peut être engendré par l'implantation de ce projet. Il y a lieu de signaler que sur le même site, l'APC de Saharidj avait construit, dans les années 1980, une bâtisse pour réaliser une station touristique, mais les travaux n'ont pu être achevés à cause de la dégradation de la situation sécuritaire à partir de 1993.